TRAP – ÉMERGENCES ET TRAJECTOIRES DES SOCIETES DE PRODUCTION : APPROCHES SYSTEMIQUES
Coordinateurs : Giulio Palumbi et Lamya Khalidi
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Périmètre scientifique, problématiques et objectifs
Ce groupe de recherche traite de l’émergence et des trajectoires des sociétés dites de production. Or, la définition d’une société de production est trop souvent limitée à celle de communautés sédentaires dont la subsistance dépendent essentiellement de l’élevage et/ou de l’agriculture. Cependant, les nombreuses recherches des membres du CEPAM permettent de mettre en lumière la diversité des trajectoires des sociétés de production dans le monde (Méditerranée, Proche et Moyen-Orient, Caucase, Arabie, région du Nil, Corne de l’Afrique, Afrique de l’Ouest) qui émergent à des périodes, des échelles et des rythmes très différents et qui ne se conforment guère aux seuls critères mentionnés ci-dessus. Dans le cadre de ce GR, nous traiterons donc les différents processus de néolithisation mais aussi des sociétés qui se sont appuyées sur des économies multiples et sur des techniques de stockage et de production alimentaire qui sortent de l’éventail des habituelles espèces domestiquées.
Les objectifs de TRAP sont d’éclaircir, à travers une perspective systémique, spatio-temporelle et théorique, le fonctionnement des systèmes sociaux et économiques, l’émergence et la transformation des systèmes techniques anciens ainsi que la richesse des expressions symboliques des premiers aux derniers producteurs préindustriels. Nourris par des recherches sur la diversité des configurations des économies de production qui sont abordées à l’aide de diverses approches croisées et de nombreux outils analytiques, les axes thématiques de ce groupe de travail sont complémentaires et permettront de discuter l’émergence et les trajectoires de différentes sociétés de production dans les régions d’étude couvertes par les membres du GR.
Les interactions des populations avec leurs environnements représentent des problématiques fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de toute société. Comprendre les modalités d’exploitation et de transformation des ressources végétales et animales, incluant les espèces domestiquées, permet la reconstitution des stratégies et des économies de subsistance. Parallèlement, comprendre les modalités de la production matérielle (lithique, céramique, ornements, industrie de l’os, métaux, vanneries, bâti…) par l’étude systémique des chaînes opératoires, depuis l’acquisition des matières premières jusqu’à leur transformation en artefacts, permet de reconstituer l’organisation socio-économique des groupes et des communautés.
Par la combinaison de plusieurs disciplines et méthodes, cet axe vise à la reconstitution des systèmes de production et des pratiques socio-culturelles d’usage, de transformation et de consommation des ressources et des artefacts. Cette approche est indispensable pour caractériser (et distinguer) les sociétés de production à partir des contextes de leur émergence, et pour en retracer les trajectoires socio-économiques.
L’exploitation/gestion des ressources ainsi que la production matérielle sont des activités qui impliquent des mouvements et engendrent des interactions. Les matières premières et les artefacts, tout comme les plantes, les animaux et les populations humaines, gardent les stigmates de ces mouvements et des interactions avec d’autres groupes qui sont identifiables et traçables à travers plusieurs méthodes analytiques (e.g. caractérisation des provenances des matières premières, isotopie, paléogénomique, protéomique…) qui sont développées au sein du CEPAM ou dans le cadre de projets collaboratifs.
Cet axe thématique abordera les questions de la circulation des matières premières et des artefacts ainsi que des populations humaines pour reconstituer les mobilités, les mouvements, les réseaux d’échanges et les dynamiques d’interaction entre les groupes ainsi que les économies liées à ces derniers. Enfin, il abordera aussi la diffusions des idées, des pratiques, des techniques et des modèles culturels selon les différentes thématiques développées par les membres de TRAP. Afin d’évaluer les rôles et impacts des interactions, circulations et mouvements dans les trajectoires des sociétés de production, cet axe s’articulera avec l’axe 3 autour des approches de modélisation spatiale et chronologique.
Issus de gestes techniques individuels et de l’apprentissage de traditions à l’échelle du groupe, voire de la communauté, les artefacts sont des faits sociaux et des produits culturels. En fonction des contextes d’utilisation et de consommation, ils ont des significations changeantes exprimées au cours de toute leur durée de vie. De la même manière, en tant que produits des actions humaines, les paysages (ruraux, urbains, monumentaux, funéraires) ainsi que les espaces construits (architectures) sont eux aussi des faits sociaux structurant à la fois les actions individuelles et les interactions sociales. Cet axe vise à explorer le rôle actif des artefacts et des espaces (ainsi que celui de leurs interrelations) dans les pratiques sociales et symboliques.
À partir des données générées par les axes thématiques 1 et 2, cet axe 3 a pour objectif d’appréhender le rôle actif des artefacts et des espaces dans les dynamiques de signification symbolique en fonction de l’expression des identités culturelles, de la construction des rôles et de la réification des ordres sociaux, ainsi que de la légitimation des structures politiques.
Contribution des membres à des programmes en cours
ANR AUTUMN-LAMBS (C. Delhon, D. Binder, L. Gourichon, dir. M. Balasse), ANR NILAFAR (Task Archéologie dir. L. Khalidi, O. Scancarello, T. Tarekegn), ANR WOMENSOFAR (D. Binder, L. Gourichon, dir. G. Goude), ANR 2MI (M. Regert, dir. C. Marro), ANR CERASTONE (M. Regert, dir. J. Vieugué), ANR STEPABILITY (G. Palumbi, A. Caomartie), ANR-DFG INTERACT (D. Binder, P. Garberi, dir. M.-F. Deguilloux et W. Haak), Arch-AI-Story (Axe 3, D. Binder, L. Gourichon, M. Vuillien, dir. I. Théry), GDR CHASSEOLAB (L. Gourichon, dir. V. Léa), GDR SILEX (D. Binder, E. Defranould), GDR Rift (Ressources – dir. L. Khalidi, O. Scancarello, T. Tarekegn, B. Smith), ERC MERMAID (dir. T. Theodoropoulou).
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