MOTERR – MONUMENTS, TERRITOIRES, FRONTIERES 

Cet axe de recherche vise à faire une étude comparative dans la longue durée sur la spatialisation du sacré dans l’Antiquité et au Moyen Âge, à l’échelle de l’Occident. Il s’intéressera aux pratiques symboliques, mais aussi à leurs dimensions matérielles et tout particulièrement à l’économie des sanctuaires. Les descriptions écrites de monuments, et notamment de lieux sacrés, seront prises en compte tout à la fois pour appréhender la matérialité des édifices et leur représentation. 

• Recherches sur Aléria (programme de fouille financé par le Musée d’Aléria) : morphologie urbaine (SZ) 
• Recherches sur la maison antique et son insertion dans le tissu urbain (parcelles, îlots, rues) : Lyon (ED) et Pompéi (SZ) 
• Recherches sur la ville : les catégories d’urbain et de non urbain dans l’Antiquité (recherche lexicale, historique et archéologique) (LM) 
• Recherches sur les évolutions urbaines de Nice et de Grasse (Atlas Historique des villes de France – PJ)

Cet axe étudie les réseaux de lieux de culte, avec une approche dynamique, qui permet de considérer les différentes « vagues » de construction et l’émergence des territoires dépendant des églises. L’un des enjeux est de mieux comprendre la typologie des monuments et leur hiérarchisation à plusieurs échelles spatiales (paroisse, territoire castral, diocèse, province). Les territoires ecclésiaux seront considérés dans la longue durée. Les édifices liés aux monastères, en particulier les prieurés, seront étudiés dans le cadre de la Provence médiévale. (GB, YC, ML, GLD, CP).

Cet axe analyse les pratiques et les monuments funéraires à partir de l’archéologie, des textes (des testaments en particulier) et de l’iconographie pour l’Antiquité et le Moyen Âge. Il essaiera de dresser des chrono-typologies, mais s’intéressera aussi aux transformations dont les tombes des élites et les chapelles funéraires ont fait l’objet au fil des siècles. L’étude des sépultures, des tombes et des tombeaux permettra également de reconstituer les rituels funéraires. (ML, RMD, SLB, GB, CP, IR, IT, YC, CP).

Le terme de castrum désigne à la fois un château, un village castral et un territoire seigneurial. Le monument seigneurial exerce une emprise spatiale que cet axe cherchera à étudier. Il s’intéressera à l’exploitation des sols et des ressources d’après les sources écrites médiévales. Dans l’histoire des castra, il privilégiera les phases d’abandon (ou de déplacement) du pôle d’habitat, moins étudiées, qui ne coïncident pas forcément avec l’abandon de ses lieux de cultes. Pour ce faire, les procès médiévaux et modernes sur les anciens territoires castraux et les églises ruinées seront en particulier collectés et étudiés. Cet axe participera à un séminaire commun avec le GR PATTERN « Populations, peuplements, territoires » sur la question des habitats abandonnés et du peuplement de l’Antiquité au Moyen Âge, dans le cadre de la région provençale. Au cours du quinquennal, il est envisagé de développer au sein du CEPAM une réflexion d’ensemble sur les ruines dans la société médiévale, en s’intéressant à leur typologie, leurs usages et leurs représentations, questionnement qui rejoint les travaux des médiévistes du CEPAM sur les réemplois, la conservation des monuments antérieurs et la construction mémorielle (GB, YC, RMD, ML, CP).

Cette recherche s’intéresse à la question de la ramification des familles nobles et à l’organisation de leur pouvoir seigneurial quand il concerne des territoires éloignés. Les deux sujets d’étude sont les familles nobles implantées entre le territoire génois et la Provence orientale ou le comté de Nice (Grimaldi et Lascaris notamment) et les familles qui se partagent entre la Provence angevine (XIIIe-XVe siècle) et le royaume de Naples. Cette thématique rejoint la question « élites et territoire » du GR PATTERN et, hors du CEPAM, les recherches sur la noblesse et l’ordre des Hospitaliers conduites au sein du CMMC. (GB, RMD)