Doctorante
Doctorat en Histoire et Archéologie des mondes anciens et médiévaux
Mail : fabienne.martinez.honorin@gmail.com
Directeur : Yann Codou (CEPAM, UMR 7264, Université Côte d’azur)
Co-directeur : Marc Heijmans (Centre Camille Jullian, UMR 7299, Université Aix-Marseille)
L’implantation rurale du christianisme en Provence (IIIe – VIe siècle) : Analyse spatiale
Antiquité tardive / Christianisation / Territorialisation / Provence / Analyse spatiale
En l’état actuel des connaissances, la Provence est, après Lyon et Vienne, un des premiers foyers du christianisme en Gaule. Cette nouvelle croyance qui provient du Proche-Orient est attestée dès le milieu du IIIe siècle par l’existence d’un évêché dans la cité d’Arles durant l’Antiquité tardive. Cette période déterminée et valorisée par Peter Brown voit le monde antique se transformer lentement avec l’installation du christianisme. Une institution ecclésiale va se mettre en place et va progressivement s’imposer et constituer finalement la seule « institution » pérenne pendant des siècles. Parallèlement, vont apparaitre des lieux qui sont à la fois des lieux de culte et de pouvoir (les églises).
Le processus fréquemment désigné sous le terme de « christianisation » est à nuancer fortement car elle suppose que le christianisme constituait dès cette époque une religion bien définie or cette expansion est bien plus complexe. Plusieurs formes de christianisme sont observées et celles-ci sont diffusées que très progressivement selon des évolutions qui ne sont ni très rapides, ni linéaires.
Mon projet de thèse vise ainsi à interroger le processus dit de « christianisation » lui-même, à tenter d’établir les critères qui permettent d’identifier un phénomène qui a participé à la « transformation du monde romain ». La Provence est le cadre d’étude idéal pour appréhender ce phénomène dans un espace marqué par la diversité de son paysage et de son relief.
L’étude consiste à établir les témoignages qui permettent d’identifier la diffusion de la religion chrétienne, en reconstituant les étapes et en nous efforçant notamment de saisir comment le christianisme s’est étendu au-delà des cités, où il s’est d’abord implanté. Il s’agira à la fois de définir des marqueurs et d’apporter de nouvelles données sur les institutions et les formes de l’identité chrétienne durant l’Antiquité tardive en Provence, en particulier dans l’espace rural où celle-ci est moins saisissable que dans les cités.
C’est pourquoi le travail de thèse se centrera sur la problématique suivante « En quoi l’examen croisé des données archéologiques et des données textuelles peut-il nous éclairer sur l’organisation de l’Église dans l’espace rural provençal durant l’Antiquité tardive ? Quelle est véritablement son influence auprès de la population ? Ces résultats apporteront ils des éléments nouveaux sur le processus de « christianisation » ? » Plus généralement, comment une étude empirique (au sens d’« observation » et de récupération des données) des structures archéologiques et des sources écrites peut nous amener vers une réflexion théorique de la diffusion du christianisme de l’espace rural provençal ? Au-delà, en contrepoint, la mise en évidence d’une inégale christianisation spatialement, de temporalités diverses d’une zone à l’autre, nous conduira à nous interroger sur la permanence des pratiques traditionnelles ou plus simplement sur la place dans les populations rurales du fait religieux et la part du profane dans les cadres de vie de ces populations.
Membre du collectif PEER
Mail : fabienne.martinez.honorin@gmail.com
Directeur : Yann Codou (CEPAM, UMR 7264, Université Côte d’azur)
Co-directeur : Marc Heijmans (Centre Camille Jullian, UMR 7299, Université Aix-Marseille)
Sujet de thèse
L’implantation rurale du christianisme en Provence (IIIe – VIe siècle) : Analyse spatiale
Mots clés
Antiquité tardive / Christianisation / Territorialisation / Provence / Analyse spatiale
Projet de thèse
En l’état actuel des connaissances, la Provence est, après Lyon et Vienne, un des premiers foyers du christianisme en Gaule. Cette nouvelle croyance qui provient du Proche-Orient est attestée dès le milieu du IIIe siècle par l’existence d’un évêché dans la cité d’Arles durant l’Antiquité tardive. Cette période déterminée et valorisée par Peter Brown voit le monde antique se transformer lentement avec l’installation du christianisme. Une institution ecclésiale va se mettre en place et va progressivement s’imposer et constituer finalement la seule « institution » pérenne pendant des siècles. Parallèlement, vont apparaitre des lieux qui sont à la fois des lieux de culte et de pouvoir (les églises).
Le processus fréquemment désigné sous le terme de « christianisation » est à nuancer fortement car elle suppose que le christianisme constituait dès cette époque une religion bien définie or cette expansion est bien plus complexe. Plusieurs formes de christianisme sont observées et celles-ci sont diffusées que très progressivement selon des évolutions qui ne sont ni très rapides, ni linéaires.
Mon projet de thèse vise ainsi à interroger le processus dit de « christianisation » lui-même, à tenter d’établir les critères qui permettent d’identifier un phénomène qui a participé à la « transformation du monde romain ». La Provence est le cadre d’étude idéal pour appréhender ce phénomène dans un espace marqué par la diversité de son paysage et de son relief.
L’étude consiste à établir les témoignages qui permettent d’identifier la diffusion de la religion chrétienne, en reconstituant les étapes et en nous efforçant notamment de saisir comment le christianisme s’est étendu au-delà des cités, où il s’est d’abord implanté. Il s’agira à la fois de définir des marqueurs et d’apporter de nouvelles données sur les institutions et les formes de l’identité chrétienne durant l’Antiquité tardive en Provence, en particulier dans l’espace rural où celle-ci est moins saisissable que dans les cités.
C’est pourquoi le travail de thèse se centrera sur la problématique suivante « En quoi l’examen croisé des données archéologiques et des données textuelles peut-il nous éclairer sur l’organisation de l’Église dans l’espace rural provençal durant l’Antiquité tardive ? Quelle est véritablement son influence auprès de la population ? Ces résultats apporteront ils des éléments nouveaux sur le processus de « christianisation » ? » Plus généralement, comment une étude empirique (au sens d’« observation » et de récupération des données) des structures archéologiques et des sources écrites peut nous amener vers une réflexion théorique de la diffusion du christianisme de l’espace rural provençal ? Au-delà, en contrepoint, la mise en évidence d’une inégale christianisation spatialement, de temporalités diverses d’une zone à l’autre, nous conduira à nous interroger sur la permanence des pratiques traditionnelles ou plus simplement sur la place dans les populations rurales du fait religieux et la part du profane dans les cadres de vie de ces populations.
Parcours
- Master en Histoire et Archéologie des mondes anciens et médiévaux - Université Côte d’Azur – (2017-2019)
Mémoire de recherche : Essai cartographique : Représentation des témoignages archéologiques des premiers chrétiens dans les campagnes de l'espace provençal (IVe - VIe siècle) - Licence en Histoire et Archéologie, parcours Histoire de l’Art, Archéologie et Patrimoine – Université Côte d’Azur (2014-2017)
- BTS de Chimie – Lycée Thierry Maulnier (1996 – 1998)
Stage en laboratoire (chromatographie) – IMRA Europe (Sophia-Antipolis)
Activités scientifiques
- Co-organisation du 2eme séminaire des Jeunes Chercheurs et chercheuses (équipe IT&M)
- Communication « Implantation rurale du christianisme en Provence (IIIe-VIe siècle) : témoignages archéologiques », le 24 avril 2021
- Participation cours : présentation du projet de recherche (licence 1, licence 3)
Fouilles archéologiques
- Grotte du Lazaret – Nice – 7 mois (2013)
- Château de Chalencon – Ardèche – 3 semaines (2021)
Membre du collectif PEER
Extrait de la production scientifique (HAL)
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