FORETS – FORETS ET SOCIETES DE LA PREHISTOIRE AU MOYEN-ÂGE
Coordinatrice : Lydie Dussol (MCF UCA)
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Positionnement et enjeux scientifiques
De nombreuses sociétés humaines ont co-évolué avec les forêts depuis la Préhistoire. Lieux de vie, espaces sauvages à domestiquer ou lieux sacrés à préserver, les forêts ont également été d’importantes
sources de nourriture et de matières premières dont la disponibilité au gré des changements climatiques et des activités humaines a impacté les trajectoires sociétales. De la forêt boréale aux forêts tropicales en passant par les milieux forestiers tempérés et méditerranéens, le nombre important de terrains investis par les membres de FORÊTS autorise une réflexion sur les coévolutions des différents biomes forestiers en réponse aux forçages climatiques ou anthropiques, ainsi que sur le rôle de la forêt et de ses transformations sur les spécificités et l’évolution des sociétés sur la longue durée. FORÊTS cherchera notamment à caractériser l’émergence et/ou l’évolution des écosystèmes forestiers depuis le Pléistocène et la physionomie des paysages parcourus par les sociétés du passé.
Le GR cherchera aussi à mener une réflexion sur les modalités de la fréquentation, des usages et de la perception de la forêt en diachronie. Les données produites au sein de FORÊTS reposeront notamment sur des approches multi-paramètres principalement en lien avec l’archéobotanique et leur croisement avec l’ensemble des données archéologiques disponibles.
Cet axe paléo-environnemental aura pour objet l’étude des dynamiques forestières depuis le Pléistocène sous l’effet combiné des changements climatiques et des activités humaines. Les objectifs seront de caractériser la composition et la physionomie des végétations ligneuses avant les premiers impacts anthropiques, de décrire les associations végétales passées dépourvues d’analogues actuels, de comprendre le rythme et les modalités de l’anthropisation de la végétation et des paysages ou encore de la dégradation du couvert forestier en lien avec l’érosion des sols (e.g. processus naturels, surpâturage) et, enfin, de caractériser les processus de reforestation spontanée.
Les trajectoires humaines depuis le Paléolithique sont appréhendées sous l’angle des rapports sociétés- forêts : systèmes socio-économiques liés à l’exploitation des forêts (usages et gestion des ressources et des espaces forestiers pour l’alimentation humaine et animale, les matériaux et les combustibles, pratiques agroforestières, sylvicoles et pastorales) ; modes de vie en forêt (occupation de l’espace, impact de la fermeture ou de l’ouverture des milieux sur les sociétés) ; les foyers et le feu dans les procédés techniques, en tant que marqueur socio-culturel et symbole dans les pratiques rituelles et cultuelles.
Les approches méthodologiques étant partie intégrante de l’activité du groupe, cet axe vise à consolider et à développer les référentiels naturalistes, ethnoarchéologiques et expérimentaux afin de repousser les limites inhérentes à différentes disciplines et outils (bioarchéologie, éco-anatomie, isotopie, paléoprotéomique, archéochimie, IA, approches quantitatives, imagerie). Ces approches innovantes, qui font la spécificité du CEPAM, seront mises à profit pour une caractérisation toujours plus précise et fiable de l’histoire des interactions entre climats, forêts et sociétés.
Méditerranée nord-occidentaleEurope (France, Pologne)Amérique du Nord (USA, Mexique)Amérique centrale (Guatemala, Honduras, Antilles)Afrique australe (Afrique du Sud)Asie du Nord-est (Fédération de Russie)
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