Colloque | The Aristotelian Mirabilia

Informations générales et programme

Titre : The Aristotelian Mirabilia
Organisateurs : A. Zucker, S. Schorn, R. Mayhew, O. Hellmann et A. Broseta
Dates : du jeudi 21 au samedi 23 avril 2022
Lieu : Université Côte d’Azur
CEPAM – UMR 7264 CNRS,
Campus Saint-Jean-d’Angély
24, avenue des Diables Bleus
06 300 Nice
Museum d’Histoire naturelle :
https://www.nice.fr/fr/culture/musees-et-galeries/museum-d-histoire-naturelle
Villa Kerylos :
http://www.villakerylos.fr/
Contact : arnaud.zucker@univ-cotedazur.franaelle.broseta@ens.fr

Programme (version pdf) : programme mirabilia (v8)

Affiche (pdf) : Affiche Mirabilia (v9)

Présentation du colloque

English version

The Mirabilia

This international conference, which will take place from 21 to 23 April 2022 in Nice, aims to foster discussions of a text attributed to Aristotle, yet little read and studied to this day: the collection On marvelous things heard (Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων), also known under its Latin names, De mirabilibus auscultationibus or Mirabilia.
This collection gathers surprising, sometimes incredible anecdotes, generally focused on natural curiosities: most of the sections account, in a few lines, for some peculiarity linked to a given animal species and to a given place. In spite of the – misleading – appearances of disorder and eclecticism that may result from it, the Mirabilia deserves our attention in many respects: they are historically the first illustration of what the Moderns called paradoxography, a literary genre that enjoyed great popularity during the Hellenistic and Imperial periods. It also provides us a valuable insight into teachings and practices in the Lyceum, in Aristotle’s time or slightly later, since we probably owe the Mirabilia to the first Peripatetics.

Current research and scientific context

Although occupying a strategic position in Ancient literature history as well as in the Aristotelian tradition, our collection has not received much attention from scholars until recent years: there is, for instance, no French translation of it, and neither a scientific meeting nor a collective work has been specifically devoted to it thus far.
In hopes of filling this gap, the Nice conference will gather the very best international specialists of Aristotle and his followers, of their historical context and of the tradition of the Mirabilia. It will, at the same time, be part of a current trend of research, marked by a renewed interest for paradoxography and by several editorial projects: after a PhD thesis exploring those matters, C. Giacomelli has worked on two books, one of them – published in 2021 – dealing with the textual tradition, the other – forthcoming – including a new critical edition of the collection. S. Schorn, co-organiser of the meeting, has just edited a volume which is part of the continuation of Felix Jacoby’s Fragmente  der Griechischen Historiker(FGrHist) containing commented editions of the Greek paradoxographers of the Imperial period and of uncertain date. R. Mayhew, co-organiser too, is preparing a new translation of the Mirabilia, for the Loeb collection.
Lastly, in 2023, the conference will lead to the publication of a new volume in the Theophrastus Project series (Rutgers University Studies in Classical Humanities), an initiative launched in 1979 by Bill Fortenbaugh, which strives for a deeper understanding of Theophrastus, Aristotle’s most famous pupil, as well as for a better knowledge of his Peripatetic surroundings.

Organisation

To ensure a short-term publication, the communications will first circulate in written form among the participants, in order to encourage reflection before the meeting itself. During the conference, they will be briefly presented, so that more time will be reserved for exchanges of ideas, debates and questions raised by the papers. In this way, we hope to give rise to a more lively and better-informed conversation on the topic of Mirabilia.
The organisation of the meeting is handled by an international committee composed of four professors and one PhD student of the Université Côte d’Azur: Arnaud Zucker (Pr. of Greek literature at UCA, France), Stefan Schorn (Pr. of Ancient History at KU Leuven, Belgium), Robert Mayhew (Pr. of Philosophy at Seton Hall University, US), Oliver Hellmann (Adjunct Pr. of Philology at Trier University, Germany) and Anaelle Broseta (PhD student in Ancient Literature at UCA and Sorbonne University, France).
Most of the talks will be given in presence and viva voce, using the different languages of classical studies. Accordingly, the public – hopefully large and diverse – is warmly invited to attend the event in person, at the Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, on the campus Saint-Jean-d’Angély.

Version française

Les Mirabilia

Organisée à Nice sur une durée de trois jours (du 21 au 23 avril 2022), cette conférence internationale a pour objectif de nourrir la discussion sur un texte attribué à Aristote, mais relativement peu lu et peu étudié à ce jour : la collection Sur les choses merveilleuses entendues (Περὶ θαυμασίων ἀκουσμάτων), également connue sous son titre latin De mirabilibus auscultationibus ou Mirabilia.
Cette collection rassemble des anecdotes étonnantes, voire incroyables, généralement consacrées à des curiosités de la nature : la plupart des sections font état, en quelques lignes, d’une particularité liée à une espèce animale donnée, souvent aussi à un lieu donné. Malgré les – trompeuses – apparences de désordre et d’éclectisme qui en résultent, le recueil mérite notre attention à plus d’un titre : il est le premier représentant d’un genre baptisé du nom de paradoxographie par les Modernes, qui connaîtra un immense succès dans les siècles suivants ; il s’agit aussi d’un intéressant témoin sur l’enseignement et les pratiques du Lycée, à l’époque d’Aristote ou peu après, puisque c’est probablement aux premiers péripatéticiens que l’on doit les Mirabilia.

Actualité de la recherche

Quoique doté d’une position stratégique dans l’histoire littéraire antique et dans la tradition aristotélicienne, notre recueil n’a guère attiré l’attention de la critique, jusqu’à ces dernières années : il n’y a pas, par exemple, d’édition et de traduction française, pas non plus de colloque ou d’ouvrage collectif qui lui soit spécifiquement consacré.
Dans l’espoir de combler ce manque, la conférence de Nice réunira les meilleurs spécialistes internationaux d’Aristote et de ses successeurs, de son contexte historique et de la tradition des Mirabilia. En cela, elle s’inscrit dans le droit fil de l’actualité scientifique la plus récente, marqué par un intérêt renouvelé pour la paradoxographie et jalonnée par plusieurs projets éditoriaux : après une thèse de doctorat sur le sujet, C. Giacomelli a travaillé à deux livres, l’un – publié en 2021 – portant sur la tradition textuelle, l’autre – à paraître – comprenant une nouvelle édition critique du recueil. S. Schorn, organisateur du colloque, vient de faire paraître un volume qui s’inscrit dans la continuation des Fragmente der Griechischen Historiker (FGrHist) de Felix Jacoby, et qui contient les éditions commentées des paradoxographes grecs d’époque impériale ou de date inconnue.Enfin R. Mayhew, également organisateur, prépare une nouvelle traduction des Mirabilia pour la collection Loeb.
Elle donnera lieu, dès 2023, à la publication d’un volume dans le Theophrastus Project (Rutgers University Studies in Classical Humanities), initiative lancée en 1979 par Bill Fortenbaugh et qui vise à mieux connaître Théophraste, le plus célèbre élève d’Aristote, mais aussi le milieu péripatéticien dans lequel il évolue.

Organisation

Pour garantir cette publication à brève échéance, les communications circuleront d’abord sous forme écrite entre les participants, afin d’éveiller la réflexion en amont du colloque. Au moment de la conférence, elles feront l’objet d’une présentation synthétique, de manière à laisser plus de temps aux échanges, débats et questions qu’elles auront suscités. Nous espérons ainsi entretenir une conversation plus vivante et mieux informée sur la matière des Mirabilia.
L’organisation du colloque est confiée à un comité réunissant quatre professeurs internationaux et une doctorante de l’Université Côte d’Azur : Arnaud Zucker (Pr. de littérature grecque à UCA), Stefan Schorn (Pr. d’histoire ancienne à l’Université de Leuven, Belgique), Robert Mayhew (Pr. de philosophie à l’Université de Seton Hall, États Unis), Oliver Hellmann (Pr. associé de philologie à l’Université de Trier, Allemagne), et Anaelle Broseta (doctorante en littérature ancienne à l’UCA et à Sorbonne Université).
La grande majorité des communications se feront en présence et de vive voix, dans les différentes langues de la recherche en études classiques. Le public – que nous espérons nombreux et divers – est donc chaleureusement invité à venir en personne, à la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société du campus Saint-Jean-d’Angély

Programme

English version

Thursday, April 21

               Chair: T. Dorandi

9:30      Tiziano Dorandi (CNRS) : General Introduction

9:45      Ciro Giacomelli (Univ. Padova) : The Text of Mir.: Observations on its Structure and Transmission

10:35    Han Baltussen (Univ. Adelaide) :  Mapping Human Knowledge in Peripatetic Research: Mir., endoxa and the Limits of Belief [online]

11:25    Coffee break

 Chair: R. Mayhew

11:40    Søren Sørensen (Freie Univ. Berlin) : Ps.-Plutarch’s On Rivers, Stobaios 4.36 and Paradoxographical Literature

12:30    Katerina Oikonomopoulou (Univ. Patras)  : Mir. 16-22 and Theophrastus’ lost On Honey

13:20    Lunch

             Chair: R. Faure         

14:25    Charles Delattre (Univ. Lille) : Homer and Homeric Exegesis in Mir. 115 [online]

15:15    Stephen White (Univ. Texas) : Mir. and Callimachus

16:05    Visit to the Museum of Natural History

 Friday, April 22

            Chair: O. Hellmann

09:30    Myrto Hatzimichali (Univ. Cambridge) : Mir. 1-15 and Historia Animalium 8(9)

10:20    Katerina Ierodiakonou (Univ. Genève) : Colour Changes in Mir.

11:10    Coffee break

            Chair: S. White

11:25    Robert Mayhew (Seton Hall Univ.) : Mir. 71-74 and Theophrastus’ De piscibus: A Case Study of the Role of θαυμάσια ἀκούσματα in Peripatetic Biology

12:15    Arnaud Zucker (Univ. Côte d’Azur) : Mir. 23-28 and Theophrastus’ lost On Animals that Appear in Swarms

13:05    Lunch

Chair: A. Zucker

14:30    Oliver Hellmann (Univ. Trier) : Multiple Use of Data in Aristotle, the Peripatos and Beyond: Mir. 75-77 and Theophrastus’ lost On Animals Said to be Grudging

15:20    Visit to the Villa Kérylos

Saturday, April 23

             Chair: S. Schorn

9:30      Gertjan Verhasselt (Univ. München) : Mir. 149-150: Aristotle’s νόμιμα βαρβαρικά and Theophrastus’ On Creatures that Bite and Sting

10:20    Irene Pajon Leyra (Univ. Sevilla) : On Islands and Structural Principles of the Historiographical Section [online]

11:10    Coffee break

             Chair: N. Bertrand

11:25    Stefan Schorn (KU Leuven) : Mir. and Timaeus

12:15    Pietro Zaccaria (KU Leuven) : Mir. 122-138 and Theopompos’ Philippika

13:05    Lunch

             Chair: S. Sørensen

14:40    Kelly Shannon-Henderson (Univ. Cincinnati) : Mir. and Herakleides of Pontos

15:30    George Kazantzidis (Univ. Patras) : Diseases in Mir.

16:20    Conclusion

Version française

Jeudi 21 avril

            Chaire : T. Dorandi

9:30      Tiziano Dorandi (CNRS) : Introduction générale

9:45      Ciro Giacomelli (Univ. Padova) : Le texte des Mir. : observations sur sa structure et sur sa transmission

10:35    Han Baltussen (Univ. Adelaide) : Cartographier la connaissance humaine dans la recherche péripatéticienne : Mir., endoxa et les limites de la croyance [en ligne]

11:25    Café

Chaire : R. Mayhew

11:40    Søren Sørensen (Freie Univ. Berlin) : Le De fluviis du Ps.-Plutarque, Stobée 4.36 et la littérature paradoxographique

12:30    Katerina Oikonomopoulou (Univ. Patras) :  Mir. 16-22 et le traité perdu de Théophraste Sur le miel

13:20    Déjeuner

             Chaire : R. Faure      

14:25    Charles Delattre (Univ. Lille) : Homère et l’exégèse homérique en Mir. 115 [en ligne]

15:15    Stephen White (Univ. Texas) : Les Mir. et Callimaque

16:05    Visite du Museum d’Histoire naturelle

Vendredi 22 avril

Chaire : O. Hellmann

09:30    Myrto Hatzimichali (Univ. Cambridge) : Mir. 1-15 et l’Histoire des animaux 8(9)

10:20    Katerina Ierodiakonou (Univ. Genève) : Les changements de couleur dans les Mir.

11:10    Café

            Chaire : S. White

11:25    Robert Mayhew (Seton Hall Univ.) : Mir. 71-74 et le traité Sur les poissons de Théophraste : une étude de cas sur le rôle des θαυμάσια ἀκούσματα dans la biologie péripatéticienne

12:15    Arnaud Zucker (Univ. Côte d’Azur) : Mir. 23-28 et le traité perdu de Théophraste Sur les animaux qui apparaissent en masse

13:05    Déjeuner

Chaire : A. Zucker

14:30    Oliver Hellmann (Univ. Trier) : L’usage multiple des données chez Aristote, dans le Péripatos et au-delà : Mir. 75-77 et le traité perdu de Théophraste Sur les animaux que l’on dit jaloux de leurs charmes

15:20    Visite de la Villa Kérylos

 Samedi 23 avril

             Chaire : S. Schorn

9:30      Gertjan Verhasselt (Univ. München) : Mir. 149-150 : les νόμιμα βαρβαρικά d’Aristote et le traité de Théophraste Sur les animaux qui mordent et qui piquent

10:20    Irene Pajon Leyra (Univ. Sevilla) : À propos des îles et des principes structurants de la section historiographique [en ligne]

11:10    Café

             Chaire : N. Bertrand

11:25    Stefan Schorn (KU Leuven) : Les Mir. et le Timée

12:15    Pietro Zaccaria (KU Leuven) : Mir. 122-138 et les Philippiques de Théopompe

13:05    Déjeuner

             Chaire : S. Sørensen

14:40    Kelly Shannon-Henderson (Univ. Cincinnati) : Les Mir. et Héraclide du Pont

15:30    George Kazantzidis (Univ. Patras) : Les maladies dans les Mir.

16:20    Conclusion

 

Table ronde « Convertir un lieu », Nice

Programme (pdf) : télécharger

Affiche (pdf) : télécharger

La table ronde se déroulera en hybride (Salle Plate, MSH Sud-Est, Saint-Jean d’Angély) et sur Zoom (lien de connexion : https://zoom.univ-paris1.fr/j/94246560704?pwd=U2NRNVo1QXFaZHhCSUpwbENydjZPQT09)

Elle est organisée avec le soutien des laboratoires CEPAM et ArScAn, de l’EUR CREATES, de la MSHS Sud-Est et de l’ED 112 Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

10 mars 2022

09h     Accueil

9h30   Présentation du collectif PEER et introduction de la thématique

Session 1 / Des monuments entre conversion et hybridations

Présidence : Claire Sotinel (CRHEC, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne)

10h Evdokia Kostoudi (Trajectoires, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Université Nationale et Capodistrienne d’Athènes) – Le Parthénon post-classique : approche numérique pour une analyse de la conversion religieuse

10h30 Yann Codou (CEPAM, Université Côte dAzur) – Dun monde à lautre : des monuments antiques aux monuments chrétiens dans les campagnes provençales

11h Dina Rizk (Bureau MAC, Liban ; Orient & Méditerranée, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – Du temple à l’église : étude de l’église protobyzantine de Sainte-Barbe de Ras Baalbeck

11h30 Pascal Buresi (CIHAM, EHESS) – Les lieux de culte dans la péninsule Ibérique aux VIIIe-XIIIe siècle : structuration du territoire et enjeux politique et symboliques

Buffet (12h-13h30)

Session 2 / Conquête, colonisation et contrôle des lieux de culte

Présidence : Jérémy Guedj (CMMC, Université Côte dAzur)

13h30 Clément Moussé (REA)Masğid, madrasa, ribā ou les instruments de la réislamisation de la Terre sainte par Saladin

14h Édouard LHérisson (IFRAE, Inalco ; IrAsia, Université dAix-Marseille) – Le nouvel empire des kami : la propagation du shintō en Mandchourie japonaise, 1905-1945

14h30 Arthur Baylac (Framespa, Université Toulouse Jean-Jaurès) – Le protectorat et lencadrement des pèlerinages et moussems au Maroc : un simple service dordre ?

 Pause

Session 3 / Introduire le sacré dans des cadres « naturels » 

Présidence : Lucine Endelstein (LISST, Université Toulouse Jean-Jaurès)

15h30 Fernand Idriss Mintoogue (IMAF, EPHE) – Du salon au « centre de la Terre » : décryptage de la création ponctuelle de deux espaces curatifs à Yaoundé (Cameroun)

16h Isabelle Antonutti (CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) – Le camp Bernard Rollot : lieu national de la vie chrétienne progressiste dans les années 1930

16h30 Marie-Pierre Ballarin (URMIS, Université Côte dAzur ; IRD) – Le territoire des rois sakalava et le voyage des tromba dans le Sud-ouest de lOcéan Indien

17h Clôture de la journée

11 mars 2022

8h30   Accueil

Session 4 / Marquage symbolique et appropriation de lespace

Présidence : Rosa Maria Dessì (CEPAM, Université Côte d’Azur)

Corrado Zedda (LISA, Università di Corsica Pasquale Paoli) – Consacrazioni di edifici di culto nella Sardegna medievale fra ridefinizioni degli spazi urbani e motivazioni politiche

Alexis Darchis (LARHRA, Université Lyon 2 Lumière) – La rechristianisation de l’espace paroissial par les conseils de fabriques du diocèse de Bourges (vers 1820-vers 1880/1890)

Facourou Marega (ESO, Université Rennes ; Université Cheikh Anta Diop de Dakar) – Lappropriation et la reconversion de l’espace par le biais  des symboles religieux à Tivouane au Sénégal

Marina Rougeon (FASA, Université Fédérale de Bahia) et Kadma Marques (PPGS, Université de l’État du Ceará) – Une sainte sur la place : manifestations de la religiosité catholique et conversion de lespace urbain au Brésil

Lionel Obadia (LARHRA, Université Lyon 2 Lumière) – Marquages symboliques, spatialités sémiotiques et sacralisation des lieux : cas empiriques, questions d’échelles, débats théoriques

Buffet (12h-13h)

Session 5 / Abandon, désacralisation et reconfigurations

Présidence : Anne Nissen (ArScAn, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

13h Madalina Joubert (PLIDAM, INALCO) – Rendre le lieu habitable : resémantiser le territoire de lidolâtrie en territoire du judaïsme

13h30 Alaya Palamidis (ERC 741182 MAP, Université Toulouse Jean Jaurès) – Les sanctuaires abandonnés dans le monde grec antique : la désacralisation despaces consacrés

14h Angela Baranes (CEPAM, Université Côte dAzur ; ArScAn, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – La « dépaganisation » du paysage danois au cours de sa conversion (Xe-XIIe s.) : du topos ecclésiastique aux réalités archéologiques

Pause

15h Manon Banoun (ArScAn, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – La conversion des quartiers juifs médiévaux et de leurs équipements rituels au bas Moyen Âge (XIIe-XVe s.) dans le monde ashkénaze

15h30 Johann Begel (ArchAm, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) – De la fondation à labandon : rituels et espaces dans les cités mayas préclassiques et classiques

16h Michel Lauwers (CEPAM, Université Côte d’Azur) – Conclusions

 

Conférence | Des poissons et des hommes : la pêche chez les premières communautés méditerranéennes

Les premières populations qui ont habité les rivages méditerranéens pendant la préhistoire se sont manifestement trouvées face à des écosystèmes côtiers et marins riches et diversifiés. Néanmoins, parmi les premières activités d’acquisition de l’homme préhistoriques, la cueillette, la chasse et la pêche, cette dernière reste moins bien documentée. Pour la période considérée, les représentations d’animaux marins ou de scènes de pêche ou encore les engins de pêche eux-mêmes restent rares. Depuis quelques décennies l’étude des vestiges osseux de poissons et les restes d’invertébrés découverts dans des sites archéologiques offre un registre précieux qui laisse apparaître une relation avec le milieu marin plus assidue que ce que l’on peut imaginer d’après les seules données de l’archéologie. Dans cette conférence nous présenterons les données archéofauniques issues de gisements préhistoriques du pourtour méditerranéen, relatives à l’exploitation de ressources marines. Nous nous intéresserons aux premières activités de pêche et de collecte, au type de ressources marines capturées, ainsi qu’au rôle que celles-ci ont joué pour les communautés préhistoriques.

Programme : OK AG AMP 2021

Appel à communication | Transcrire l’oralité politique dans l’Italie communale (XIIe-début du XVe siècle)

Appel à communication : Appel à com Transcrire l’oralité

La prise de parole en assemblée caractérise la vie politique et institutionnelle de l’Italie communale. Pour autant, notamment en raison du manque de discours conservés, les travaux consacrés à la transcription de l’oralité politique et à la diversité de ses expressions (au-delà de l’assemblée) sont encore rares. Cette journée d’étude, qui se tiendra à Rome le 28 avril 2022, est envisagée comme un atelier d’échange permettant la mise en commun de travaux réalisés ou en cours sur cette thématique. Elle a pour but d’engager des chercheurs et chercheuses aux approches méthodologiques distinctes dans une lecture collective de la spécificité des sources écrites transmettant une oralité politisée. L’objectif est de dégager des grilles d’analyse conjointes, des problématisations transversales et de nourrir une réflexion commune sur les apports et les limites d’une histoire du monde communal fondée sur ces documents.

Modalités de soumission

Les propositions de communication, sous forme d’un résumé de 250 à 300 mots accompagné d’un bref CV, doivent être envoyées par courriel avant le 17 décembre 2021 à ces deux adresses :

chloe.tardivel@univ-cotedazur.fr et carolemabboux@yahoo.fr

La journée d’étude se tiendra se tiendra à l’École française de Rome le jeudi 28 avril 2022.
Les langues de la journée d’étude seront le français et l’italien. La durée prévue des communications est de 20 minutes. Celles-ci donneront lieu à une publication, sous forme de dossier thématique proposé à une revue spécialisée.

Comité de sélection

  • Chloé Tardivel (Université Côte d’Azur)
  • Carole Mabboux (CIHAM)

 

Séminaire | Farine, porridge, pain, bière, etc. Approches pluridisciplinaires de la transformation des céréales

En présentiel en priorité pour les étudiants du Master PPA, salle 005, MSHS Sud-Est

En visio : https://univ-cotedazur.zoom.us/j/84068535870?pwd=RWltMEovT2NBQXpML0JNQmNtTE1udz09

ID de réunion : 840 6853 5870

Programme

  • 9h30 : Introduction
  • 9h45 : Caroline Hamon (Trajectoires, UMR 8215) – Transformer et consommer les céréales : référentiels, méthodes et enjeux des analyses fonctionnelles appliquées aux outils de broyage
  • 10h30 : Marion Saurel, Alexandre Monnier (INRAP Grand Est Nord), Pauline Debels (Université de Genève, Unité d’anthropologie) – Des vases pour la préparation de la bière à la Protohistoire en Champagne ? Essai d’identi­fication et de caractérisation
  • 11h15 : Pause
  • 11h30 : Léa Drieu (CEPAM, UMR 7264) – Porridges, soupes et ragoûts : développements récents sur les céréales en analyse de résidus organiques
  • 12h15 : Déjeuner
  • 14h15 : Aline Garnier (LGP, UMR 8591) – Les phytolithes comme indicateur des pratiques culinaires. Développements méthodologiques à partir des céramiques ethnographiques d’Afrique de l’Ouest
  • 15h00 : Louis Champion (Université de Genève, Unité d’anthropologie) – Regarder à travers les couscoussières : diversifi­cation des pratiques alimentaires et de l’agriculture en Afrique de l’Ouest
  • 15h45 : Discussions
  • 15h15 : Moment de convivialité

Affiche PDF : Affiche_seminaire_farine_light

Table ronde internationale | HÉrésie, POuvoirs et Sociétés

HEPOS (Hérésie, Pouvoirs et Sociétés) est un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) qui réunit depuis 2017 des chercheurs de plusieurs Universités (Aix-Marseille, Montpellier 3, Nice, Paris-Est-Créteil, Rennes 2) s’intéressant à l’histoire des « hérésies » en Occident, de l’Antiquité au début de l’époque moderne. Leur travaux s’inscrivent dans le prolongement d’un renouvellement méthodologique qui a notamment mûri, autour de Monique Zerner, dans les années 1990.

La table ronde internationale organisée les 25-27 novembre 2021 à l’Université Côte d’Azur sera l’occasion d’interroger les fondements historiographiques des travaux sur l’hérésie (session 1), d’analyser plusieurs dossiers documentaires relatifs à des affaires d’hérésie (session 2) et d’examiner les liens entre « hérétiques », intellectuels et savants (session 3).

Programme : HEPOS_Programme_Nice

Colloque | La connaissance incertaine et ses vertus

Projet financé par le programme UCA-JEDI ANR-15-IDEX-01, l’EUR CREATES, la MSHS Sud-Est, le CRHI et le CEPAM.

Comité d’organisation : Sébastien POINAT (Université Côte d’Azur, CRHI), Grégori JEAN (Université Côte d’Azur, CRHI) et Frédérique BERTONCELLO (CNRS, Université Côte d’Azur, CEPAM)

Dans les Règles pour la Direction de l’Esprit, Descartes affirme explicitement et de façon parfaitement univoque que la certitude est une détermination essentielle de la connaissance : la connaissance est certaine, ou n’est pas. En un sens, la position cartésienne est un prolongement assez naturel de la conception traditionnelle de la connaissance. Selon cette conception, la connaissance s’oppose fondamentalement à l’opinion. Cette dernière est changeante, douteuse, et si elle est vraie, c’est plutôt par chance que pour de solides raisons. Au contraire, la connaissance suppose non seulement la vérité mais aussi la capacité de donner les raisons qui font tenir une proposition pour vraie. Celui qui sait, sait pourquoi il sait, et il est donc sûr de son savoir. Si l’on oppose la connaissance à l’opinion, la certitude n’est-elle pas forcément une caractéristique essentielle de la connaissance ?
Le colloque intitulé « La connaissance incertaine et ses vertus » propose de prendre le contre-pied de la conception traditionnelle de la connaissance. Il s’agira d’abord d’explorer l’hypothèse que la connaissance peut être incertaine, sans changer de nature et déchoir de son statut de connaissance (en devenant simple opinion). La difficulté d’une telle position consiste à éviter d’être conduit à adopter une position sceptique :  la connaissance incertaine, si elle existe, est bien une connaissance et en affirmant que la connaissance peut être incertaine, on ne doit pas être amené à nier qu’il soit possible de connaître.
Il s’agira ensuite de réfléchir aux vertus de cette connaissance, en la comparant à la connaissance classique, prise dans les limites de la certitude. A l’opposé de la thèse cartésienne, Karl Popper a ainsi soutenu dans La Logique de la découverte scientifique que l’exigence de certitude était un frein considérable au progrès scientifique. Les théories scientifiques, disait Popper, sont d’audacieuses conjonctures, et non pas du tout une synthèse d’affirmations certaines. Dans la perspective adoptée ici par Popper, le colloque visera à explorer l’hypothèse selon laquelle l’incertitude de la connaissance n’est pas un défaut dont il faudrait s’accommoder, mais une caractéristique positive, qui ouvre des perspectives constructives. On pourra ainsi se demander si la connaissance incertaine, précisément parce qu’elle est libérée de certains réquisits méthodologiques trop lourds liés à l’exigence de certitude, n’est pas en mesure de se frayer des chemins inattendus.
Le colloque tentera d’aborder ces questions selon différentes perspectives. Il s’agira ainsi de les aborder depuis la philosophie (métaphysique, phénoménologie, philosophie des sciences), mais aussi à partir d’analyses philosophiques appliquées menées en lien étroit avec d’autres disciplines (philosophie et psychanalyse, philosophie et médecine, philosophie et sciences du climat), et enfin depuis des disciplines extra-philosophiques (archéologie, géographie).

Mesures sanitaires

le port du masque et le pass sanitaire sont obligatoires.

Programme

Le colloque a lieu sur le Campus Carlone, 98 boulevard Edouard Herriot 06000 Nice. Attention : le colloque n’a pas lieu tous les jours dans la même salle (voir ci-dessous).

Jeudi 18 novembre, 14h-17h30

Perspectives philosophiques sur la connaissance incertaine.

Campus Carlone, Salle du Conseil (1er étage du bâtiment A)

  • 14h : ouverture du colloque
  • 14h15 : Hervé Pasqua (Université de Nice, CRHI), « Des mathématiques à la docte ignorance selon Nicolas de Cues »
  • 15h15 : Grégori Jean (Université de Nice, CRHI), « L’apodicticité de l’inadéquat : une contribution phénoménologique au problème de la connaissance incertaine »
  • 16h30 : Sébastien Poinat (Université de Nice, CRHI), « Le surrationalisme de Bachelard et la connaissance incertaine »

Vendredi 19 novembre, 9h-12h30

La connaissance incertaine à la croisée de la philosophie et d’autres disciplines.

Campus Carlone, Salle de Conférence de la Bibliothèque Universitaire (1re étage)

  • 9h : Monique David-Ménard (Université de Paris, Centre d’études du vivant), « Formes et occurrences de l’incertitude en psychanalyse »
  • 10h : Ali Benmakhlouf (Université de Paris Est Créteil, Institut universitaire de France), « Santé publique et incertitude causale »
  • 11h30 : Julie Jebeile (Institut für Philosophie & Oeschger Centre for Climate Change Research, Universität Bern) « Prédictions climatiques et incertitudes »

Vendredi 19 novembre, 14h30-17h

La connaissance incertaine, perspectives extra-philosophiques.

Campus Carlone, Salle de Conférence de la Bibliothèque Universitaire (1ère étage)

  • 14h30 : Frédérique Bertoncello (Université Côte d’Azur, CNRS, CEPAM – UMR 7264), « L’Archéologie, des savoirs au conditionnel »
  • 15h30 : Giovanni Fusco (Université Côte d’Azur, CNRS, UMR ESPACE), « De la ville contrôlable à la ville complexe : incertitude de la connaissance et fondements rationnels de l’urbanisme »

 Samedi 20 novembre, 9h-12h30

Perspectives philosophiques sur la connaissance incertaine.

Campus Carlone, Salle du Conseil (1er étage du bâtiment A)

  • 9h : Jean-Luc Gautero (Université de Nice, CRHI), « Whitehead, la certitude contre la connaissance »
  • 10h : Laetitia Marcucci (Université de Rennes 1, Centre Atlantique de Philosophie), « Observer le corps et catégoriser les signes : doutes et (in-)certitudes »
  • 11h30 : Mikaël Cozic (Université Lyon III, IRPHIL), titre à déterminer

Informations pratiques

Mesures sanitaires : le port du masque et le pass sanitaire sont obligatoires.

L’entrée est libre mais l’inscription préalable est obligatoire (en écrivant à gregori.jean@univ-cotedazur.fr).

Le colloque a lieu sur le Campus Carlone, 98 boulevard Edouard Herriot 06000 Nice. Attention : le colloque n’a pas lieu tous les jours dans la même salle (voir le programme ci-dessous).

Pour accéder au Campus Carlone, vous avez différentes possibilités :

  • En bus : l’arrêt s’appelle « Carlone », il est desservi par les lignes 6, 60 et 87.
  • En Tramway : prendre la ligne T 2, arrêt Magnan, puis prendre le bus (lignes 6, 60 ou 87) ou aller à pied jusqu’au Campus Carlone (aller jusqu’à la station essence, puis tourner à gauche et monter. Trajet de 10-15 minutes avec une montée assez raide).
  • En voiture : quitter l’autoroute par la sortie 50 Nice Centre, puis continuer sur la Promenade des Anglais, prendre à gauche Avenue Fabron, continuer sur Boulevard de Cambrai, au rond-point prendre à droite Boulevard Édouard Herriot.