Prix littéraire « Sciences pour tous » | Martine Regert

L’abeille nous fascine. Et ce n’est pas sans raisons ! L’abeille, or vif bruissant de merveilles, • si fine et si mortelle •, est le seul insecte à entretenir des liens si féconds et intimes avec l’humanité. Les hommes exploitent les produits de la ruche de façon récurrente dès le début du Néolithique. Produisant le nectar des dieux, l’abeille est dotée d’une énergie symbolique positive dans tout l’Occident. Et elle occupe une place essentielle dans les écosystèmes. Par son butinage irremplaçable, elle pollinise et permet la reproduction d’un grand nombre de plantes à fleurs, assurant l’essentiel de la production alimentaire de la planète. Or, aujourd’hui, une énorme menace plane sur la ruche. Victimes de maladies, de parasites, de prédateurs, du changement global … les populations sont décimées. Les causes sont multiples, mais les bouleversements de l’environnement, avec le développement de l’agriculture intensive et l’utilisation massive de pesticides, sont les principaux responsables de ce désastre. Nous redoutons plus que jamais la possible tlisparition des abeilles. Cet ouvrage collectif, rédigé par des chercheurs du CNRS, de l’lnra et des universitaires, nous dévoile le monde fascinant des abeilles – ce qu’elles ont, ce qu’elles sont et ce qu’elles font -. décrypte les liens qu’elles entretiennent avec la nature et l’humanité, et les dangers qui les guenent et qui nous menacent. Un ouvrage collectif sous la direction de Martine Regert. Avec David Biron, Jean-Marc Bonmatin, Dorothée Oussy, Lionel Garnery, Martin Giurfa, Delphine Jullien, Arnaud Zucker.

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Article | Forum Iulii (Fréjus, Var). Observations sur une cité de la province romaine de Narbonnaise, des Julio-Claudiens au règne de Dioclétien

Source : https://archeo-provence.fr/index/sommaire-des-numeros/

Commander : http://www.librairie-archeologique.com/index.html?produit=54583

La recherche archéologique à Fréjus fournit quelques repères sur l’histoire de son développement qui se conjugue avec celui de ses voisines de Narbonnaise. La cité de Forum Iulii, une fondation militaire qualifiée de « viritane » par Pierre Gros, trouve son origine avec l’arrivée des premiers colons sous les Julio-Claudiens. Le fonctionnement du port de commerce et militaire, étidié par Christian Goudineau et Chérine Gébara, est contrarié par son ensablement progressif. Les premières de dépérissement apparaissent sous le règne de Dioclétien. la ville qui se transforme alors peu à peu, comme l’a montré Paul-Albert Février, en un gros bourg agricole, conserve toutefois sa notoriété en accédant au rang d’évêché durant l’Antiquité tardive.

Ouvrage | Toulon, Telo Martius, une agglomération portuaire romaine de la cité d’Arles

Toulon, Telo Martius portus, est une agglomération de la cité d’Arles mentionnée pour la première fois dans l’itinéraire maritime d’Antonin. Jusqu’aux fouilles du quartier de Besagne, les historiens pensaient qu’elle prenait toute son importance au moment de son élévation au rang d’évêché au Ve siècle. Les fouilles réalisées révélèrent une réalité toute différente, à savoir celle d’une agglomération portuaire organisée et active dès le Ier siècle de notre ère avec un ensemble de découvertes inédites et spectaculaires. La publication analyse le processus de fondation et de développement de la ville en lien avec son chef-lieu de cité. Elle révèle les aménagements portuaires avec leurs quais, voies et entrepôts, un quartier d’habitations avec ses îlots, boutiques, installations artisanales et des aménagements hydrauliques. Le mobilier conservé dans la vase du port nous renseigne sur le trafic portuaire entre les Ier et IIIe siècles de notre ère. Ainsi des centaines d’objets nous offrent un aperçu de la vie quotidienne des habitants et des marins. La découverte de cinq épaves, dont deux de forme inédite, nous suggère le type de bateaux qui accostaient aux appontements en bois. Des tombes, des monnaies et des céramiques montrent les mutations de la ville et du port entre le Ve et le début du VIIIe siècle.

Table des matières : PDF

Pour le commander : https://presses-universitaires.univ-amu.fr/toulon-telo-martius-agglomeration-portuaire-romaine-cite-darles

Prochainement disponible sur : https://books.openedition.org/pup/55990

Article | Multi-millennial human impacts and climate change during the Maya early Anthropocene: implications on hydro-sedimentary dynamics and socio-environmental trajectories (Naachtun, Guatemala)

Source : https://doi.org/10.1016/j.quascirev.2022.107458 

Abstract

During the Maya early Anthropocene (2000 BCE – 1000 CE) in Mesoamerica, socio-environmental interactions contributed to the rise and decline of the ancient Maya civilisation. At the scale of the exploitation territories of the Maya cities, the temporal variations of hydrological and sedimentary dynamics in response to anthropogenic and climate drivers are still poorly known. This constrains diachronic analyses of socio-ecosystems and, more particularly, of water and soil resources in the hinterlands. This manuscript analyses and presents a regional comparison of the dynamics of one of the most transformed hydrosystems and morpho-sedimentary systems by the societies of the Southern Maya Lowlands (SMLs), during the second half of the Holocene. It focuses on the lake basin of the polje named El Infierno bajo and its watershed, which was the main water storage area for the Maya city of Naachtun a large regional capital between 150 and 950 CE –, and which contains many remains of hydraulic and agrarian structures. This integrated palaeolimnological, geoarchaeological and hydrological approach, based on the analyses of morpho-sedimentary archives, LiDAR altimetry data and hydrological data, resulted in the construction of hydro-sedimentary baselines (pre- syn- and post-ancient Maya anthropogenic impacts). Currently, the intermittent lake (civale) of this bajo responds to strong seasonal and interannual hydrological variabilities, under climate control. During the past 5500 years, hydro-sedimentary fluctuations were marked by the alternation of seven main hydrological periods (HP), characterised by high and low lake levels (alternately perennial, intermittent and dry lake) and six main erosion and sediment transfer periods (ESTP), marked by strong and low alluvial and colluvial detrital inputs in the lowlands. Anthropogenic and climate forcings have independently or jointly controlled the hydrologic and sedimentary budgets of the lake basin. Lithofacies, depositional processes, accumulation rates and drivers of the anthropogenic detrital inputs – the so-called “Maya clays” –, are analysed and quantified from ∼1500 BCE to ∼1150 CE. It thus reveals one of the longest periods of occupation and exploitation of natural resources of the SMLs, for over 2500 years during the Preclassic, Classic and Post-classic Maya periods. The hydro-sedimentary dynamics in the bajos of the SMLs Elevated Interior Region (EIR), such as El Infierno, enabled the long-term exploitation of water and soil resources for agrarian purposes, thanks to the construction of hydraulic and agrarian palimpsest landscapes shaped by the socio-ecosystems.

Ouvrage | Dental Cementum in Anthropology

Cet ouvrage collectif coordonné par Stephan Naji, William Rendu et Lionel Gourichon rassemble pour la première fois l’état des connaissances actuelles sur le cément dentaire et le formidable potentiel de la cémentochronologie dans les domaines de l’anthropologie biologique, la médecine légale, l’archéozoologie et la paléodémographie. La première section de l’ouvrage offre une riche documentation sur les mécanismes biologiques de la formation du cément et sur les facteurs internes et externes susceptibles d’influencer sa croissance ; la deuxième propose des protocoles innovants et standardisés pour estimer précisément l’âge et la saison de mort des individus à partir de l’analyse des structures incrémentielles du cément ; la troisième présente plusieurs exemples d’applications en biologie et en archéologie. Une partie de 24 contributions réunies dans ce volume sont le fruit des recherches menées par les membres du projet ANR CemeNTAA dirigé par W. Rendu (IRL ZooSCan) et L. Gourichon (CEPAM) de 2015 à 2018.

Source : https://www.cambridge.org/core/books/dental-cementum-in-anthropology/C9F4118CC040A3EDBC16DA0082BFBFE9

Article | Le Paléolithique ancien des Marches, Italie, 2021

Source : Le Paléolithique ancien des Marches (Italie) (openedition.org)

Dix ans de recherche sur et autour du gisement archéologique du Pléistocène moyen de Valle Giumentina, situé dans le Parc national de la Maiella, reconnu Géoparc UNESCO en 2021, nous ont laissé entrevoir tout le potentiel de la région des Abruzzes mais aussi de celle des Marches qui la jouxte au nord, en matière de conservation non seulement de sites du Paléolithique inférieur et moyen mais aussi d’archives sédimentaires anciennes dilatées.

Article | Géoarchéologie en contexte karstique dans la Maiella (Abruzzes, Italie, 2021)

Source : Géoarchéologie en contexte karstique dans la Maiella (Abruzzes, Italie) (openedition.org)

Un programme de recherches géoarchéologiques dans les grottes et abris du massif de la Maiella, récemment labellisé Geopark UNESCO, a été initié en 2021. Il s’agit d’une part d’identifier des indices du Paléolithique et des séquences sédimentaires du Pléistocène, et d’autre part, de mener les premières analyses non invasives des peintures rupestres du massif (datations, analyses élémentaires au spectromètre de fluorescence des rayons X).

Revue | Thalassotopies. La mer vue de la terre, la terre vue de la mer dans l’Antiquité

Source : https://journals.openedition.org/mondesanciens/

La mer est un élément omniprésent dans le paysage méditerranéen, partagé entre des montagnes et des plaines, des côtes et des îles. La mer Égée constitue un cas caractéristique du monde méditerranéen : 72 % de la péninsule grecque et des îles égéennes se trouvent au voisinage direct de la mer ou à une distance inférieure à 25 km. Cette particularité géographique a souvent été mise en avant afin de prononcer le caractère maritime des  civilisations qui se sont développées dans le pourtour égéen. Or, si le paysage égéen est marqué par son aspect marin, il est aussi habituel de constater que le domaine des hommes reste la terre. Si la mer n’est jamais trop loin, elle reste un territoire non accessible aux humains, et qui nécessite des aptitudes cognitives pour le maîtriser. Diviniser la mer et tourner le dos à la mer coexistent depuis la préhistoire, et ces deux aspects contradictoires sont bien exprimés dans les registres archéologique, textuel ou ethnographique égéen.
Ce numéro des Cahiers « Mondes anciens » aspire à interroger les différentes perceptions – visuelles, cognitives ou imaginaires – du paysage marin par les civilisations protohistoriques et historiques, à décrypter le mode opératoire d’une vie maritime au-delà de la causalité géographique ou encore de la dichotomie mer/terre ou mer/homme. Les présentes contributions proposent une relecture intégrée des écosystèmes marins et des sociétés égéennes, un anthropo-écosystème dans lequel les deux constituants s’entremêlent et se fusionnent.
Les contributions issues de ce numéro ont été présentées lors de la journée d’études « Thalassotopies. La mer vue de la terre, la terre vue de la mer dans l’Antiquité » qui a eu lieu à Paris en avril 2017, avec le soutien de l’Institut d’études avancées de Paris et d’ArScAn (UMR 7041).

Ouvrage | Contacts between South Arabia and the Horn of Africa, from the Bronze Age to Islam. In Honor of Rémy Audouin

Source : http://pum.univ-tlse2.fr/~Contacts-between-South-Arabia-and~.html

N° ISBN : 978-2-8107-0726-3
PRIX : 30.00 €
Format et nombre de pages : 24 × 21 cm – 344 p.

Over the course of a millennium and a half, from the Bronze Age to the advent of Islam, the Red Sea was a threshold between the Arabian Peninsula and the Horn of Africa. From the Nile Valley to the Arabian Desert, influences, wealth, craftsmen, patterns and ideas circulated, accompanying caravans and travelers. Long-distance navigation was accompanied by cabotage from port to port demonstrating the extent to which seas are corridors rather than borders. Following the example of Abraha – a high-ranking military officer from the kingdom of Aksum on the African side of the Red Sea – who in the middle of the 6th century ruled over Yemen and extended his power over the entirety of the Arabian Peninsula, trade flowed in both directions.
The extravagant church that this Christian sovereign erected in his Yemeni capital Ṣanʿāʾ is still the subject of discussion among scholars. This book features the work of archaeologists, philologists and epigraphists, and is a rendition of the 21st Rencontres sabéennes which took place in Toulouse in 2017 and was devoted to the theme of “Relations between South Arabia and East Africa – from the Bronze Age to the advent of Islam”.
These contributions accompany a collection of moving tributes dedicated to the memory of Rémy Audouin (1935-2016) (Hommage à Rémy Audouin, Editions CEFAS 2020), who devoted his life to the archaeology of South Arabia and Ethiopia.

Ouvrage | SETTLING THE WORLD From Prehistory to the Metropolis Era

Auteurs : Arnaud Banos, Frédérique Bertoncello, Anne Bretagnolle, Christophe Coupé, Stefani A. Crabtree, Robin Cura, François Favory, Jean-Luc Fiches, Alain Franc, Pierre Garmy, Julie Gravier, Ryma Hachi, Jean-Marie Hombert, Lahouari Kaddouri, Timothy A. Kohler, Florent Le Néchet, Samuel Leturcq, Thérèse Libourel, Pierre Livet, Elisabeth Lorans, Hélène Mathian, Lucie Nahassia, Laure Nuninger, Marie-Jeanne Ouriachi, Denis Phan, Denise Pumain, Claude Raynaud, Sébastien Rey-Coyrehourcq, Xavier Rodier, Lena Sanders, Laurent Schneider, Clara Schmitt, Cécile Tannier, Sander van der Leeuw, Elisabeth Zadora-Rio
Abstract: 70 000 years ago, Homo sapiens left Africa to colonize the world. 6,000 years ago, he founded the first cities. Today, in the era of city networks, he is creating increasingly wide and complex metropolitan regions. From prehistory to the era of metropolises, man has occupied the earth’s space in an infinite variety of ways, under the influence of a multitude of factors. How did the Bantu populate a space already occupied by the Pygmies in equatorial Africa? How were cities born in the Bronze Age?
How did the pueblo society develop and then disappear in the United States? What were the effects of Romanization on the settlement of southern Gaul? How did the village system emerge around the year 1000 in Europe? This book addresses twelve major changes in global settlement
formalized as “transitions”.
What is a transition? How can it be identified in the empirical field? Archaeologists, historians, linguists, and geographers combine their efforts to construct, analyze, and compare models of settlement transition in world history. Observing the particular, they seek the universal. This book proposes a method for understanding the laws of human settlement in the very long term.