Abstract
Runoff farming is a key hydro-agricultural strategy that has proven efficient in arid areas. Research in Arabia on the function, development, maintenance, durability and abandonment of this technology is scarce. A multiproxy investigation (cartography, sedimentology, pedology, geochemistry, paleo-ecology and chronology) was conducted on a recently abandoned terraced area in Rustaq, Northern Oman. The aim was to characterize the formation, function and management of this runoff system and the driving factors behind its success. Cycles of cultivation were identified during the Iron Age II/III periods (specifically 750–450 BCE), the Early Pre-Islamic Period (PIR) (specifically 350–200 BCE), the Early and Middle Islamic periods (specifically 8–10th C CE, 13th-14th C CE) and the late Islamic period (specifically 17th C CE and later). This expansion and perenniality was possible thanks to: 1- available water (local to micro-regional orogenic precipitation despite a regional aridification during these periods); 2- suitable soils (weathered geological outcrops, probable aeolian /dust particles); 3- a system of production combining crops and husbandry; 4- a progressive increase in agricultural specialization (crops grown and techniques) in parallel with a diversification in hydraulic technology. These results are to some degree in accordance with known phases of settlement intensification and economic growth, but also reveal the persistence of small-scale rural livelihoods during periods of harsh conditions for which archaeological traces are very scarce.
Source : j.catena.2021.105406
URL : https://www.sidestone.com/books/beyond-use-wear-traces
ISBN : 9789464260007
418 p.
This book brings together 30 papers by leading scholars in the field of usewear and residue analysis. This publication aims to revive the debate on the role of traceology (use-wear and residues) in multidisciplinary approaches that address archaeological questions. Many studies on technological aspects of material culture deal with specific material categories (e.g. flint, ceramics, bone), often in separate or isolated ways, and this division does not really reflect the integrated nature of technical systems in which different material categories are in dynamic interaction.
Hence, exploring the interaction between different chaînes opératoires is crucial for a more global concept of the toolkit with all its components and it is a precondition for paleo-ethnographic reconstructions of technical systems and economies. Starting from a functional perspective, the papers in this book explore various topics such as apprenticeship, group dynamics, social status, economy, technological evolution, spatial organization, mobility patterns and territories, or adaptations to cultural and environmental changes.
This collection of papers, presented at the AWRANA conference in 2018, constitutes a major sign of the dynamism, popularity and scientific importance of our discipline in current archaeological research. AWRANA 2018 was dedicated to the memory of H. Keeley.
Url : https://doi.org/10.4000/baefe.1247
Responsables d’opération : Valentina Villa et Elisa Nicoud
Notice rédigée avec Fabio Fusco
Valle Giumentina est un gisement des Abruzzes du Paléolithique ancien et moyen de plein air, connu grâce aux travaux approfondis des années 1950 menés par le préhistorien A.M. Radmilli et le géographe J. Demangeot1. Sept horizons archéologiques avaient été mis au jour au sein d’une séquence sédimentaire formée de sédiments lacustres et de plusieurs paléosols, en bordure d’une ravine profonde ayant incisé les dépôts pléistocènes. […]
Oasis soils result from the combined action of natural and anthropic processes, and thus constitute valuable systems for the understanding of human–environment trajectories over the millennia. The present research aims to develop the study of ancient oasis soils by identifying proxies to detect past agricultural practices. Ten reference pits were dug in Masafi, in both cultivated plots (irrigated plots with palm trees/fruit trees/cereals; manure/ashes/carbonates) and abandoned ones. Bulk sediment samples were analysed for geochemistry/pedo‐sedimentary studies: inductively coupled plasma‐optical emission spectrometry, loss on ignition, pH, electrical conductivity, grain size and magnetic susceptibility. This multiproxy approach enabled the creation of a soil typology of oasis agricultural modes. Irrigation and liming lead to salinisation, particularly in a B‐horizon. Manure creates a hortic horizon, enriched in P and Zn. Ashes can be detected with a simultaneous increase of magnetic and salinity values. Soils in plots with fruit trees/cereals are not distinguishable from those with palm monoculture. Weathering was identified on the basis of the enrichment in Al, Ti, K Na, Ni, Cr and Fe, whereas proxies of ancient practices seem to be preserved after 15 years of abandonment. As leaching processes appear to be limited to the first 50 cm, the durability of soil signatures depends on how they were buried.
URL : https://doi.org/10.1002/gea.21845
Entièrement consacré aux images dans les images de l’Antiquité grecque et romaine et du Moyen Âge, ce dossier, co-dirigé par Giulia Puma (CEPAM) et Stéphanie Wyler (ANHIMA), comble un manque dans le champ de l’enchâssement et de la mise en abyme figurative. L’étude conjointe des périodes antique et médiévale permet de démontrer la permanence du recours aux effets réflexifs d’une part, mais aussi leur remarquable variété d’autre part. L’Introduction expose les temps forts historiographiques de la recherche sur les images dans les images – d’André Chastel à Victor Stoichita, en souligne les apports existants tout comme les domaines qui n’ont pas fait jusqu’ici l’objet d’un traitement approfondi. On présente ensuite les enjeux essentiels de définitions posés par les images dans les images, les concepts et les catégories (image dans l’image, méta-image, enchâssement, mise en abyme, capacité réflexive, motif réflexif) qui permettent de les qualifier et d’en démontrer le fonctionnement. Le dossier se compose d’une Introduction générale (Giulia Puma) et de huit articles dont les auteures sont spécialistes des images dans l’Antiquité grecque (Françoise Frontisi-Ducroux, Nikolina Kei, Vasso Zachari), l’Antiquité romaine (Valérie Huet, Stéphanie Wyler) et au Moyen Âge (Pauline Duclos-Grenet, Angélique Ferrand, Véronique Rouchon Mouilleron).
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Janet Battentier, Stéphanie Thiébault, Didier Binder, Jean Courtin, Ingrid Sénépart, Laurent Bouby, Isabelle Théry-Parisot et Claire Delhon, « L’évolution du couvert forestier et son exploitation mésolithique et néolithique à La Font-aux-Pigeons (Châteauneuf-les-Martigues, Bouches-du-Rhône) : apports de l’anthracologie », Quaternaire [En ligne], 31/4 | 2020, mis en ligne le 01 janvier 2021, consulté le 02 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/quaternaire/14308 ; DOI : https://doi.org/10.4000/quaternaire.14308
L’abri de La Font-aux-Pigeons (Châteauneuf-les-Martigues, Bouches-du-Rhône), dans le massif littoral de la Nerthe (273 m), a été occupé entre ca 6450 et 4700 ans cal BCE, par les chasseurs-cueilleurs du Castelnovien et les agriculteurs du Cardial et du « Postcardial ». Au Mésolithique, la perduration d’une ambiance végétale steppique (genévriers, filaires et/ou nerprun alaterne) semble liée à des vents et une sécheresse plus marqués qu’ailleurs dans le Midi. À partir du Cardial, des formations à pin d’Alep et des garrigues dominées par les filaires et/ou le nerprun alaterne évoquent un paysage végétal pré-forestier. La déclinaison du réchauf- fement climatique postglaciaire dans un contexte local particulièrement sec peut expliquer la prédominance du pin d’Alep à partir du Cardial. En outre, le substrat et la pente semblent bloquer la dynamique de végétation à un stade pré-forestier à pin d’Alep. Au cours de l’optimum climatique atlantique cette dynamique de paysages est originale par rapport au reste du Midi de la France où les forêts à chênes caducifoliés dominent. Au cours du Cardial et surtout au début du Postcardial, une modeste pression anthropique pourrait être à l’origine du maintien des garrigues aux côtés des pinèdes. En documentant le couvert végétal avant le plein développement des activités agro-pastorales, cette étude anthracologique permet de mieux comprendre le statut du pin d’Alep dans la dynamique de végétation dans cette zone où les contraintes naturelles sont particulièrement importantes et les perturbations anthropiques anciennes. Les pinèdes constituent ici le stade le plus forestier de la succession végétale, et probablement le climax local. Cette étude souligne le caractère singulier de l’environnement littoral de Provence occidentale au cours de l’Holocène ancien et moyen ; proche des refuges glaciaires, il se distingue par une installation précoce de taxons thermophiles et se trouve soumis à des contraintes naturelles impor- tantes avant même que l’impact anthropique ne se fasse pleinement ressentir.
Le projet de recherche « Réseaux sociaux dans la Corne de l’Afrique au temps des premiers pasteurs-potiers : une étude de l’origine des pâtes des céramiques imprimées de l’Afar » s’est déroulé à Addis-Abeba (Ethiopie) pendant un séjour de deux mois et demi entre octobre et décembre 2019, grâce au financement d’une bourse de mobilité postdoctorale du programme Atlas 2019 de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) et du Centre français des études éthiopiennes (CFEE). Ce projet a permis l’étude des matériaux céramiques néolithiques et post-néolithiques collectés lors des missions 2014-2019 du projet « VAPOR-Afar: Volcanological and Archaeological Program for Obsidian Research-Afar » (dir. L. Khalidi).
Article : https://cfee.hypotheses.org/7638
Savamment évoqué par Jacques Thirion dans son ouvrage Alpes romanes paru il y a quarante ans, et réexaminé depuis lors d’études monographiques ou à l’occasion du congrès de la Société française d’archéologie en 2010, le patrimoine religieux médiéval méritait que l’on aille plus loin, en posant sur lui un regard nouveau. Pour cette publication, il ne fut pas chose facile de déterminer les édifices qui allaient être évoqués. Chaque bâtiment, chaque ruine avait son sens et son histoire. Des choix ont été effectués cependant : certains édifices s’imposaient, d’autres ont été retenus pour la forte empreinte médiévale qu’ils pouvaient encore porter.
En ouverture de l’ouvrage, une présentation générale des monuments chrétiens de l’Antiquité tardive et du Haut Moyen Âge a paru nécessaire, tant le semis de lieux de culte, qui s’est mis en place par strates successives du Ve au Xe siècle, a influé sur la construction du paysage monumental roman. Ce tableau d’une christianisation qui irrigue largement le territoire et qui se poursuit, malgré l’instabilité politique, avec la période carolingienne, nous conduit au début du XIesiècle, lorsque s’amorce, grâce à l’action de certains acteurs, évêques, ordres monastiques, seigneurs, un vaste mouvement de construction qualifié d’ « architecture romane ».
Ainsi le premier âge roman apparaît-il comme un temps de réorganisation où des forces structurantes sont à l’œuvre, notamment celle du clergé régulier. Cette vague de construction fait naître des édifices qui se distinguent selon leur plan, la présence d’une crypte, la qualité technique et esthétique de l’appareil, son décor et parfois sa polychromie.
Simplicité et austérité sont ensuite les maîtres-mots du second âge roman dont les chantiers se prolongent, bien plus qu’ailleurs, jusque dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Toute son élégance tient au talent des artisans et à leur maîtrise de l’outillage pour produire des parements homogènes et harmonieux, caractéristiques de cette période. C’est dans cet art maîtrisé de la taille que s’inscrivent les constructions de Valbonne ou de Grasse. Le corpus démontre également les liens qui s’établissent avec des formules architecturales adoptées dans le nord de l’Italie, le Languedoc et au-delà, la Catalogne.
Une fois le cadre posé, les auteurs se sont attachés à reprendre, pour chaque édifice, l’examen des sources historiques et à fonder leurs nouvelles interprétations sur des observations de terrain. Chaque monographie évoque les sources écrites, réalise une description archéologique du bâtiment, en souligne les évolutions afin d’en proposer, in fine, la datation. Dans de nombreux dossiers, les connaissances ont été affinées par de nouvelles analyses ; la chapelle Saint-Sauveur sur l’île Saint-Honorat est ainsi mieux comprise grâce aux fouilles menées par Yann Codou, l’église Saint-Gervais de Sospel ou l’église Saint-Véran d’Ascros sont redécouvertes à la faveur des analyses de Catherine Poteur, la cathédrale de Vence s’impose comme un modèle dans les chantiers innovants du premier âge roman.
L’ouvrage renouvelle les connaissances scientifiques sur cette architecture dont on conserve des exemples exceptionnels et qui font des Alpes-Maritimes un haut lieu des origines de l’art roman.
Sylvie de Galléani
Conservateur-en-chef
Service du Patrimoine culturel
Sommaire_Eglises_medievales_des_Alpes_Maritimes
Plant resins, tars and organic fossil substances provide valuable insights into the ecological, environmental and cultural contexts of ancient societies. Their study offers evidence of past know-how, production systems, socio-economic networks and mobility. In this paper, we present new data from 16 sites located in the North-West Mediterranean that provide new insights into the exploitation of these substances for their adhesive and hydrophobic properties throughout the Neolithic (6000-2500 cal BCE). The substances investigated are discussed in the light of their molecular composition, their uses and manufacturing processes. Spatial analyses were also performed to elucidate raw material procurement strategies.
This study considerably increases the body of data available from the Mediterranean and tells a diachronic story of adhesive production and use throughout the Neolithic, highlighting the variability and complexity of production systems and supply networks at different spatial scales. While most adhesive and hydrophobic substances were probably collected locally, birch bark tar was very likely transported across long distances to reach Mediterranean coastal sites. Birch bark tar exploitation intensified in South-Eastern France during the Middle Neolithic, while the Late Neolithic is characterised by a diversification of the substances employed and their range of uses: bitumen, birch bark tar (pure or mixed with Pinaceae resin, beeswax and possibly fat/oil) were important materials that were used for a variety of purposes. Pure Pinaceae exudates were exclusively employed for waterproofing pottery. We also highlight the standardisation of birch bark tar production for adhesive manufacture observed in Provence during the first part of the 4th millennium cal. BCE.
PDF HAL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03094770/document
Éditeur : https://doi.org/10.1016/j.jas.2020.105309