Séminaire de l’équipe DYNAPP

10 h ­ Alexandre Baralis
(Centre Camille Jullian, UMR 7299, Universite d’Aix‐Marseille), Vasilica Lungu (Institut d’archéologie « Vasile Pârvan » ; Institut d’Etudes Sud‐Est Européennes – Bucarest) :« Orgamè, une fondation grecque a l’embouchure du Danube : recherches sur l’espace urbain, la nécropole et le territoire

Pause repas

14h – Yves Darton (CEPAM – UMR7264) : « Histoires d’Os : Petite vérole mais grande tueuse ».

14 h 30 ‐ Marie­-Jeanne Ouriachi (CEPAM – UMR7264), Université de Nice Sophia Antipolis) : « Contributions croisées de l’archéologie et de l’épigraphie à l’étude des
dynamiques du peuplement dans la cité de Nîmes durant l’Antiquité ».

15 h 15 ‐ Raoul Fievet (CEPAM – UMR7264, Université de Nice Sophia Antipolis) : « L’ambivalence de l’honneur dans l’Angleterre de la fin du moyen âge : une force compétitive ou modératrice ? ».

Les fortifications médiévales en Provence orientale

9h 30 : Nicolas Faucherre (Université de Provence / LA3M) : Introduction

10h15 : Catherine Ungar (IPAAM) et Denis Allemand (Centre Scientifique de Monaco) :
Grottes murées et fortifications rupestres

10h45 : pause

11h00 : Lapasset Michel (Education nationale/Menton) :
Évolution du château de Sainte-Agnès (XIe-XVIIe s.)

11h30 : Guilloteau Eric (SAVN – Université de Provence / LA3M) :
Le château des comtes de Provences à Nice (XIIIe – XVe siècle)

12h30 : Déjeuner

14h00 : Bouiron Marc (SAVN – CEPAM) :
L’évolution de la fortification urbaine à l’époque médiévale et moderne. L’exemple de Marseille et Nice (XIe-XVIIe siècles)

14h30 : Poteur Jean-Claude (Chercheur associé CEPAM) :
La fortification urbaine de Vence

15h00 : Guilloteau Eric (Université de Provence / LA3M – SAVN) :
Perspectives de la recherche

15h30 : Discussion

Séminaire équipe Dynamiques des Peuplements et des Paysages

15h : Luc Buchet
Recherches sur le haut Moyen Age en Albanie du nord. Les fouilles de Lezha et Komani.

15 h 30 : Isabelle Seguy et Isabelle Rodet­ Belarbi
Jetés comme des c cadavres sans sépulture durant les périodes historiques en France.

Analyser et modéliser l’occupation des espaces côtiers : Approches pluridisciplinaires

L’objectif du séminaire est d’examiner à travers des études de cas comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico-puniques, grecs, étrusques et romains. Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio-culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine.
À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la « colonisation » phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation. On examinera également quels critères de choix (ou de non choix) apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.
Ricardo González Villaescusa
Laurence Mercuri
Frédérique Bertoncello

Matin
9 h 30 : R. González Villaescusa, Introduction
10 h : C. Driard (responsable d’opérations, Éveha Limoges), L’occupation du littoral de la province de Lyonnaise dans l’Antiquité : implantation de l’habitat et essais de modélisation.
10 h 45 : P. Rouillard (Directeur de recherche CNRS, UMS844 Nanterre, France), Entre Ibères et Phéniciens : l’embouchure du Segura.
Après-midi
14 h : M. Urteaga, (Directrice du Musée Romain d’Oiasso, Irun, Guipuzkoa), Le port romain d’Irun.
14 h 45 : N. Marriner (Chargé de recherches, CNRS, CEREGE, Aix-en-Provence), Géoarchéologie des
littoraux méditerranéens.
15 h 30 : Ch. Voiron (Professeur des Universités, Université de Nice, UMR ESPACE), Changement spatial, réactivité et capacité d’adaptation d’un système spatial.
16 h : S. Liziard (Doctorante, Université de Nice, UMR ESPACE), Démarche d’analyse de l’adaptabilité d’un système spatial : application au système camarguais.

Interactions société-milieu dans les Alpes du Sud depuis la dernière déglaciation

9h30 – Le lac de Vens et son bassin versant (Mercantour) : Reconstitution paléoclimatique et paléosismique pendant la dernière déglaciation et l’Holocène. Approche pluri-disciplinaire

Marie Revel
(Université de Nice, Géoazur)

La compréhension du couplage entre les processus profonds (mécanisme de rupture des failles), superficiels (déclenchement des mouvements de versants) et climatiques (fonte des glaciers, fluctuation de température et précipitation) nécessite des approches intégrant au sein des mêmes sites d’études : (1) l’étude des géomorphologies traçant l’histoire des versants (modelés glaciaires, décalages tectoniques et gravitaires) et (2) la reconstitution des changements climatiques majeurs (déglaciation, optimum climatique, Néo-glaciaire) à partir de la sédimentation lacustre.
Les Alpes du Sud sont connues pour être l’une des régions les plus actives en termes de tectonique en France. Les travaux en cours ont pour objet d’identifier les paléo-séismes et d’apporter une contrainte « temps » afin de comprendre la dynamique du couplage entre les processus tectoniques et les variations des paramètres du climat (retrait des glaciers) dans les Alpes du Sud.

10h – Les sédiments des lacs du Mercantour : archives plurimillénaires des interactions Homme-Milieu

Elodie Brisset
(Université Aix-Marseille, CEREGE/IMBE)

Dans les milieux de haute montagne les formations superficielles sont relativement rares, mais surtout, elles ne permettent pas d’enregistrer en continu l’évolution des caractéristiques des bassins-versants. Dans ces milieux, les archives sédimentaires lacustres sont des enregistrements fidèles des modifications des dynamiques végétales et érosives des bassins-versants. Ces enregistrements intègrent de manière complexe les changements des paysages qu’il s’agit de discriminer. Le croisement des disciplines environnementales (sédimentologie, géochimie, paléoécologie, pédologie) est aujourd’hui incontournable pour étudier le plus précisément le système bassin-versant/lac. En prenant pour exemple les travaux menés sur l’archive sédimentaire du Lac Petit (2200m, Vallon des Millefonts, commune de Valdeblore, massif du Mercantour), nous détaillerons l’apport de la multidisciplinarité sur l’étude de la position altitudinale de la forêt et de l’érosion des sols. Mais plus qu’une archive de la dynamique paysagère locale, les sédiments lacustres piègent également des informations sur les facteurs ayant conduits à cette évolution locale, le climat et les impacts des sociétés. Nous envisagerons ici la manière de décrypter les paramètres responsables de cette évolution pour la compréhension de la dynamique paysagère des montagnes des Alpes du Sud :
Quels sont les impacts des changements climatiques sur la dynamique à long et court terme des environnements de montagne ? (sites étudiés dans la région et les indicateurs utilisés)
Quelle est la part des activités pastorales et minières sur cette dynamique environnementale ? (les résultats concernant les paléopollutions au plomb et au mercure, l’ouverture des paysages de montagne et, l’augmentation de l’érosion des sols seront en relation mis en relation avec les évidences archéologiques locales).

10h30 – Ecologie humaine de paysages alpins : de l’Ubaye à la Vallouise (Parcs nationaux du Mercantour et des Ecrins, Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes)

Florence Mocci, Brigitte Talon, Stéphan Tzortzis, Kevin Walsh (CC, SRA PACA, Univ. de Provence, Univ. York)

Depuis 1998, un programme pluridisciplinaire CNRS/Aix-Marseille Université/Université de York portant sur les dynamiques naturelles et sociales du peuplement dans les Alpes méridionales françaises et plus particulièrement, des hautes vallées de l’Ubaye à la Vallouise, a permis de révéler, au-delà de tous les aspects contraignants inhérents à la haute montagne, les premiers témoignages de peuplement et d’activité agro-pastorale. Ces travaux révèlent, entre 2100 et 2600 m d’altitude, des sites significatifs sur le plan et le mode d’occupation (gisements préhistoriques et pastoraux, abri sous roche, tertre votif) et sur le plan chronologique (de la Préhistoire au Moyen-âge). Les paysages sont largement façonnés par les activités humaines ; l’entretien des terres cultivées et des alpages paraît continu et le milieu, exploité de manière durable.

11h30 – L’exploitation des ressources lithiques comme image du peuplement de l’arc ligure, du Paléolithique au Néolithique : étude de cas.

Didier Binder, Guillaume Porraz, Antonin Tomasso (CEPAM, ArScAn)

———- 12h30-14h pause ———-

14h – La région du mont Bego (Alpes-Maritimes, France): état de la recherche

Thomas Huet (CEPAM, Laboratoire départemental de Préhistoire du Lazaret, Univ. de Nice-Sophia Antipolis)

Après avoir introduit le site (localisation, accès, géologie, données archéologiques, paléoenvironnementales, etc.), je présenterai les gravures piquetées et les différentes hypothèses qui ont été formulées pour expliquer les raisons de leur présence dans le site (ou plus localement sur telle ou telle roche gravée).
Entre ces hypothèses, je tâcherai de départir celles qui sont erronées, de celles qui sont improbables, de celles qui sont plausibles. Pour ce faire, je montrerai comment la mise en relation des analyses géographiques et statistiques peut permettre de valider ou d’invalider différentes hypothèses.
J’ouvrirai finalement ma présentation sur deux ou trois aspects précis de la recherche qui me semblent nécessaires d’investir si l’on veut pouvoir progresser dans la compréhension de ces gravures.

15h – Apports et perspectives de l’étude des exploitations du minerai de fer du col Ferrière (Valdeblore, 06) dans l’évolution des techniques métallurgiques spécifiques aux Alpes du Sud.

Gaspard Pagès (Archéomatériaux et Prévision de l’Altération SIS2M UMR3299 CEA/CNRS, LMC IRAMAT UMR5060)

Les techniques sidérurgiques développées dans les Alpes du Sud font l’objet d’une évolution spécifique au cours du Moyen Âge. La présentation des exploitations du minerai de fer du col Ferrière (Valdeblore, 06) a pour but de discuter cette évolution en confrontant les données de terrain, et notamment celles issues des fouilles du site du Clouté effectuées depuis 2009 dans le vallon de Millefonts au pied du col, au schéma établi à partir des prospections réalisées depuis le XIXe siècle dans la région.

16h – Villages et économie dans la montagne niçoise (XVe-XIXe s.)

Eric Gili
(AMONT)

Les communautés villageoises de la montagne niçoise ont cherché à utiliser les ressources de l’agriculture là où celle-ci semblait offrir le meilleur potentiel productif, et parfois à obtenir quelques productions sur des territoires plus ingrats ; celles de l’élevage en utilisant les alpages disponibles, gérées selon des méthodes communautaires, et les terres vaines jusqu’à des périodes très récentes ; celles de la forêt qu’il convient de protéger des exactions multiples dont elle est la victime récurrente… Peut-être peut-on y voir quelques éléments interactifs en s’attachant à considérer l’organisation sociale que ce territoire a créé et rendu pérenne malgré les intrusions exogènes : celles de l’Etat comme celles des guerres, éléments structurants et déstructurant selon les cas… une histoire qui reste en grande partie à faire.

Réécritures d’historiens à l’époque Byzantine

Arnaud ZUCKER (CEPAM, Nice), Introduction.

Aude SKALLI (CEPAM, Nice), Sentences et paroles d’historiens dans les « Excerpta » de Constantin VII.

Marc BOUIRON (Service archéologique de la Ville de Nice), Genèse et épitomisation des « Ethnika » de Stéphane de Byzance.

Gérard RAINART (CEPAM, Nice), Usage, reproduction et variation des énoncés oraculaires chez les historiens tardifs.

Analyser et modéliser l’occupation des espaces côtiers : Approches pluridisciplinaires

L’objectif du séminaire est d’examiner à travers des études de cas comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico-puniques, grecs, étrusques et romains. Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio-culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine.

À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la « colonisation » phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation. On examinera également quels critères de choix (ou de non choix) apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

Ricardo González Villaescusa
Laurence Mercuri
Frédérique Bertoncello

Introduction au séminaire

 Ricardo González Villaescusa – Université de Nice-Sophia Antipolis-CEPAM
Pronoia [prÒnoia] et dessein, le « diagnostic » des occupations côtières dans l’Antiquité

 Pilar Carmona – Université de Valencia (Espagne)
La construction des paysages des plaines alluviales côtières méditerranéennes. Une approche depuis la géomorphologie et la géoarchéologie.

Résumé : Les archéologues se tournent vers les sciences de la terre pour comprendre le contexte environnemental des sites archéologiques et les chercheurs des sciences de la terre ont recours aux archives géoarchéologiques pour comprendre les modifications environnementales, c’est-à-dire la construction du paysage.

L’approche de l’occupation des plaines côtières dans des contextes de colonisation phénicienne, punique, romaine ou islamique sera faite à partir des recherches de l’auteur : Torre la Sal, Sagunto, Valencia, Sucro, Guadalhorce (Espagne), Lixus (Maroc) Tyr (Liban), Terralba (Sardaigne), où certains modèles géomorphologiques peuvent être mis en rapport avec des formes d’occupation et d’exploitation du sol.

 Xavier Lafon – Université de Provence – Aix-Marseille 1
Localisation des villas littorales en Italie : sites privilégiés, sites occupés du 2e siècle avant J.-C. au 2e siècle après J.-C.

Résumé : L’aristocratie romaine investit énormément à la fin du IIIè siècle av. J.-C. dans les villae maritimae : ces grands bâtiments qui surplombent les côtes de façon monumentale, sont faits pour être vus depuis la mer.

Au Ier siècle avant J.-C., se développe l’aspect intensif de l’occupation de la mer et des lacs et la densité de maisons littorales est telle que l’on a l’impression d’une véritable saturation de l’espace entre Rome et Naples. La frénésie spéculative est telle qu’une compétition entre grande et moyenne noblesse pour savoir qui a le droit de jouir de la « vue de la mer », le prospectus, mais aussi de profiter de cette activité rentable qu’est devenue l’exploitation de celle-ci.
La baie de Naples, chasse gardée de la vieille et très grande noblesse, voit peu à peu son littoral céder sous la pression des parvenus. Un aspect essentiel est en effet l’augmentation très forte de la demande des établissements et la nécessité (?) de s’adapter à des sites appartenant à une typologie de plus en plus large. L’auteur se concentrera principalement sur les villas véritablement maritimes du littoral tyrrhénien.