Ouvrage | Later Greek Epic and the Latin Literary Tradition

Source : https://doi.org/10.1515/9783110791907

The volume offers an innovative and systematic exploration of the diverse ways in which Later Greek Epic interacts with the Latin literary tradition. Taking as a starting point the premise that it is probable for the Greek epic poets of the Late Antiquity to have been familiar with leading works of Latin poetry, either in the original or in translation, the contributions in this book pursue a new form of intertextuality, in which the leading epic poets of the Imperial era (Quintus of Smyrna, Triphiodorus, Nonnus, and the author of the Orphic Argonautica) engage with a range of models in inventive, complex, and often covert ways. Instead of asking, in other words, whether Greek authors used Latin models, we ask how they engaged with them and why they opted for certain choices and not for others. Through sophisticated discussions, it becomes clear that intertexts are usually systems that combine ideology, cultural traditions, and literary aesthetics in an inextricable fashion. The book will prove that Latin literature, far from being distinct from the Greek epic tradition of the imperial era, is an essential, indeed defining, component within a common literary and ideological heritage across the Roman empire.

Ouvrage | Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne

Source : https://pum.univ-tlse2.fr/~Mises-en-reserve~.html#

Dépôt saisonnier des fruits de la récolte, lié au cycle annuel de la consommation, ou formes de stockage plus durable, offrant la perspective d’un usage différé des produits de la terre : les dispositifs de mise en réserve des céréales, qui constituaient la base de l’alimentation dans les sociétés occidentales du passé ainsi qu’un important levier de mobilisation et de circulation des richesses, représentent une dimension essentielle des économies anciennes.

Les contributions d’historiens et d’archéologues, spécialistes des époques médiévale et moderne, qui sont réunies dans cet ouvrage, s’attachent à l’ensemble du processus de production, d’accumulation et de redistribution des grains dans lequel s’inscrivaient les pratiques de stockage. Il y est tout à la fois question des techniques de conservation des céréales et des structures de dépôt, silos, granges, greniers ou entrepôts, des politiques et des réseaux d’approvisionnement, ainsi que des institutions sociales liées à la mise en réserve des fruits du labeur humain. Cet ouvrage propose ainsi un premier panorama des problématiques et des connaissances relatives au stockage des céréales dans l’Occident médiéval et moderne.

Ouvrage | Séance 18 – Céramiques imprimées de Méditerranée occidentale

Source : https://www.prehistoire.org/offres/gestion/actus_515_44727-632/accEs-libre-seance-18-ceramiques-imprimees-de-mediterranee-occidentale.html

La séance organisée par la Société préhistorique française, du 18 au 20 mars 2019 dans les locaux de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société Sud-Est à Nice, avait pour principal objectif de réunir les acteurs du projet « Céramiques imprimées de Méditerranée occidentale », soutenu de 2015 à 2019 par l’Agence Nationale de la Recherche, pour en rendre compte et en discuter les principaux résultats. Les approches transdisciplinaires mises en œuvre dans ce contexte ont permis de développer de nouveaux protocoles et d’ouvrir de nouvelles pistes méthodologiques pour l’étude du document céramique, de contribuer à une redéfinition des cadres chronologiques et culturels, et ainsi de nourrir, parfois de réorienter, les problématiques relatives aux pratiques sociales à l’œuvre lors de la transition néolithique en Méditerranée centrale et nord-occidentale au cours de la première moitié du 6e millénaire AEC. En s’appuyant sur des méthodes empruntées à différents domaines scientifiques qui, pour certaines d’entre elles, sont d’un usage encore peu répandu dans celui de l’archéologie préhistorique, les auteurs de cet ouvrage souhaitent également contribuer à un changement de régime de la preuve pour l’étude des cultures matérielles et des matériaux anciens. En partageant les jeux de données acquis au cours de ce programme ils affichent également leur engagement en faveur d’une Science Ouverte.

Revue | La connaissance des animaux aquatiques. Antiquité, Moyen Âge, Temps Modernes

Source : https://doi.org/10.4000/rursuspicae.2059

Le milieu élémentaire, ou ce que nous appelons le biotope, constitue dans la perception des animaux durant l’Antiquité comme au Moyen Âge un critère essentiel. C’est pourquoi les dauphins ou les crabes ont plus à voir avec les poissons qu’avec les mammifères terrestres ou les arachnides. Il semble que cette priorité donnée au milieu dans la construction des catégories soit culturellement très répandue et probablement encore vivace y compris dans notre regard moderne. La terminologie latine donnait aux animaux aquatiques le nom général de pisces ou aquatilia. Ce numéro s’attache précisément aux savoirs portant sur ces animaux « qui vivent dans l’eau ». Dans un sens étendu, l’ichtyologie ancienne ne concerne donc pas uniquement les poissons, mais tous les animaux aquatiques (cétacés, crustacés, mollusques, etc.), y compris certaines espèces amphibies comme le crocodile ou l’hippopotame, sans oublier les monstres et autres animaux plus ou moins imaginaires. Il existe une longue tradition de transmission des savoirs sur les animaux aquatiques, depuis Aristote et la tradition péripatéticienne. Elle passe par un canal étroit dans le monde latin, en particulier par les grands relais savants que sont Pline, Solin et Isidore de Séville, des hommes curieux et cultivés qui sont les pédagogues du monde latin en matière d’histoire naturelle. Cette tradition latine conduit aussi, sans que ce soit un aboutissement, aux bestiaires et aux encyclopédies médiévales, après avoir convoyé avec elle d’autres bagages culturels […]

Ouvrage | Images, signes et paroles dans l’Occident médiéval

Source : https://www.brepols.net/products/IS-9782503603988-1

Cet ouvrage rassemble dix contributions qui proposent des perspectives originales pour l’analyse conjointe des modes d’expression figurée de l’Occident médiéval. Menées tant par des « historiens de l’art » que par des « historiens », elles abordent la question de l’image-objet, des signes alphabétiques et iconiques, du lieu peint, de la liturgie et de la prédication. Documents d’archives, exégèse biblique, sermons et récits hagiographiques sont exploités de manière fine et exhaustive pour rendre compte, au plus près, du contexte d’exécution des œuvres, qu’elles soient inconnues ou célèbres. Ce sont alors les angles d’approches adoptés, comme l’anthropologie des images ou les études transgenre, mais aussi les relations complexes entre art, architecture et rites, qui enrichissent ici l’exploration et d’objets de culte – les lipsanothèques catalanes, les linges de l’autel ou les ex-voto – et de panneaux peints – comme la Flagellation du Christ de Piero della Francesca – et des cycles de peintures décorant la Tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines, San Pellegrino à Bominaco, et cinq chapelles de la Ligurie et du Piémont.

Ouvrage | Romaniser la foi chrétienne ? La poésie latine de l’Antiquité tardive entre tradition classique et inspiration chrétienne

Source : https://www.brepols.net/products/IS-9782503600871-1

Le présent ouvrage participe aux recherches sur la poésie latine tardo-antique qui s’efforcent de situer et de décrire l’émergence, puis le développement de cette poésie dans le cadre de la christianisation de l’Empire. Tout en situant les auteurs et les œuvres par rapport aux grands changements et aux convulsions idéologiques qui ont traversé la société romaine du IIIe au VIe siècle, les dix contributions de ce volume, réunies par Giampiero Scafoglio et Fabrice Wendling, tentent d’appréhender par le biais de la littérature un phénomène désormais bien étudié par les historiens, celui de la transformation du christianisme dans le contexte constantinien et théodosien d’une religion devenue romaine. Si l’on observe dans la sacralisation des bâtiments et des lieux un processus qui opère une rupture avec la religion spirituelle des premiers siècles, ne peut-on trouver trace d’une telle mutation dans la poésie des IVe et Ve siècles ? Une expression désignant le Christ comme Saluator generis Romulei (Prudence), l’effacement des thématiques chrétiennes dans certains poèmes d’Ausone, l’apparition dans les hymnes de Prudence d’une topographie sacrée, l’éloge hyperbolique de l’art oratoire chez un Ennode de Pavie ou, encore, la stigmatisation de la virginité dans tel Épithalame du même Ennode ne témoignent-ils pas d’une forme de « romanisation » ou – plus exactement peut-être – d’interpretatio romana de la foi chrétienne, d’origine hébraïque ? Autrement dit, symétriquement à la « conversion » de la culture classique dont témoigne la littérature chrétienne, ne peut-on mettre au jour dans les textes poétiques un processus sans doute déconcertant, mais réel, de transformation de la foi, de transmutation de ses contenus originels, sous l’effet d’une poésie chrétienne qui garde des attaches profondes, non seulement avec la poésie classique, mais encore avec tout le « passé » de la civilisation romaine antique, jusque dans ses aspects religieux ?

Article | Agriculture in the Ancient Maya Lowlands (Part 1): Paleoethnobotanical Residues and New Perspectives on Plant Management

Source : https://doi.org/10.1007/s10814-022-09180-w 

Abstract

We focus on pre-Columbian agricultural regimes in the Maya Lowlands, using new datasets of archaeological wood charcoal, seeds, phytoliths, and starch grains; biological properties of plants; and contemporary Indigenous practices. We address inherited models of agriculture in the lowlands: the limitations of the environment (finding more affordances than anticipated by earlier models); the homogeneity of agricultural strategies (finding more heterogeneity of strategies across the lowlands than a single rigid template); the centrality of maize in agriculture (finding more reliance on root crops and tree crops than historically documented); the focus on the milpa system as food base (finding more agroforestry, homegardening, horticulture, and wild resource management than previously documented); the dominance of swidden strategies in agricultural practices (finding more diverse practices than accounted for in most models); and the foregrounding of maize crop failure in collapse models (finding more evidence of resilience and sustainable agricultural practices than predicted).

Article | Neolithic genomic data from southern France showcase intensified interactions with hunter-gatherer communities

Source : https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/dirait-le-sud-rencontres-entre-groupes-neolithiques-et-chasseurs-cueilleurs-en-occitanie

Article : https://doi.org/10.1016/j.isci.2022.105387

Archaeological research shows that the dispersal of the Neolithic took a more complex turn when reaching western Europe, painting a contrasted picture of interactions between autochthonous hunter-gatherers (HGs) and incoming farmers. In order to clarify the mode, the intensity, and the regional variability of biological exchanges implied in these processes, we report new palaeogenomic data from Occitanie, a key region in Southern France. Genomic data from 28 individuals originating from six sites spanning from c. 5,500 to c. 2,500 BCE allow us to characterize regional patterns of ancestries throughout the Neolithic period. Results highlight major differences between the Mediterranean and Continental Neolithic expansion routes regarding both migration and interaction processes. High proportions of HG ancestry in both Early and Late Neolithic groups in Southern France support multiple pulses of inter-group gene flow throughout time and space and confirm the need for regional studies to address the complexity of the processes involved.

Article | Evolutionary Dynamics of Armatures in Southern France in the Late Mesolithic and Early Neolithic

Source : https://doi.org/10.1515/opar-2022-0261

Abstract: The use of weapons, and therefore of arrowheads, contributed to structuring the technical, economic, social and cultural domains. In the technical sphere, emblematic projectile armatures are often considered to be loaded with cultural values and to embody the expression of human group identity. The study of their variability, in time and space, can shed light on mechanisms of mutation and innovation stemming from adaptative strategies and cultural choices.
During the seventh and sixth millennia, the renewal of arrowheads corresponds to major changes in lithic equipment. Between the Late Mesolithic and the Early Neolithic, we observe a diversification of arrowhead shapes and the evolution of represented types. These observations enhance interpretative scenarios, especially questions concerning the transfer of know-how, techno-economic renewal and neolithization. This paper proposes to study these changes at the sequence of the Baume de Montclus site, a key site in Southern France. The selected sequence covers 1.5 millennia of occupation, roughly from 6500 to 5000 BCE cal., with a corpus of geometric bitruncations of about 650 pieces. The combined study of microwear and technological and typological data leads to a comprehensive interpretation of manufacturing processes, hafting methods and function. These analyses provide valuable information on the diversity of arrowheads, the identification of specific technical traditions and the characterization of techno-functional ruptures throughout this sequence. These results will subsequently be integrated in a wider, regional and extra-regional context, with a particular focus on the emergence of blade and trapeze complexes and the neolithization of the western Mediterranean basin.

Key-word: Arrowheads, use-wear analyses, typo-technological study, technical traditions, neolithization.  

Article | Ancient DNA reveals interstadials as a driver of common vole population dynamics during the last glacial period

Many species experienced population turnover and local extinction during the Late Pleistocene. In the case of megafauna, it remains challenging to disentangle climate change and the activities of Palaeolithic hunter-gatherers as the main cause. In contrast, the impact of humans on rodent populations is likely to be negligible. This study investigated which climatic and/or environmental factors affect the population dynamics of the common vole (Microtus arvalis). This temperate rodent is widespread across Europe and was one of the most abundant small mammal species throughout the Late Pleistocene. A dataset comprised of 4.2 kb long fragment of mitochondrial DNA (mtDNA) from 148 ancient and 51 modern specimens sampled from multiple localities across Europe and covering the last 60 thousand years (ka) allowed to reconstruct – by using We used Bayesian inference – their phylogenetic relationships and to estimate the age of the specimens that were not directly dated. The time to the most recent common ancestor of all last glacial and extant common vole lineages was estimated to be 90 ka ago and the divergence of the main mtDNA lineages present in extant populations to between 55 and 40 ka ago, which is earlier than most previous estimates. Several lineage turnovers were detected in Europe during the period of high climate variability at the end of Marine Isotope Stage 3 (MIS 3; 57–29 ka ago) in addition to those found previously around the Pleistocene/Holocene transition. In contrast, data from the Western Carpathians suggest continuity throughout the Last Glacial Maximum (LGM) even at high latitudes. The main factor affecting the common vole populations during the last glacial period was the decrease in open habitat during the interstadials, whereas climate deterioration during the LGM had little impact on population dynamics. This suggests that the rapid environmental change rather than other factors was the major force shaping the histories of the Late Pleistocene faunas.