Organisée par : Isabelle Théry-Parisot & Lionel Gourichon
L’école thématique ArchéoBios porte sur l’initiation et la mise à jour des connaissances en matière de prélèvements, échantillonnage, analyses et interprétation des archives biologiques et des biomatériaux en contexte archéologique. L’objectif est d’harmoniser les modes de prélèvements de ces archives dont l’analyse constitue le support des programmes de recherche de nombreux laboratoire d’archéologie en France ainsi que de nombreux projets labélisés.
Les archives biologiques recouvrent une large palette de vestiges d’origine végétale ou animale (e.g. graines et bois carbonisés, ossements, coquille, résines, traces, micro-organismes) préservés sous des formes très diversifiées et souvent fragmentaires selon les conditions de conservation et de dégradation de la matière organique. Qu’ils soient de taille microscopique ou macroscopique, leur étude contribue fondamentalement à la compréhension et à la reconstitution de l’histoire des sociétés humaines et de leurs environnements.
Les champs interprétatifs concernent des domaines aussi variés que l’alimentation humaine et animale, la domestication des plantes et des animaux, les pratiques culturales, les techniques sensu lato, les systèmes d’implantation, la caractérisation de l’environnement, les changements climatiques majeurs qui ont accompagnés l’évolution de l’espèce humaine depuis les temps les plus reculés de la Préhistoire jusqu’à nos jours. La qualité des prélèvements de ce type d’archives constitue la pierre de touche des recherches menées aujourd’hui par les laboratoires d’archéologie.
Cependant, les enjeux réels de ces études et les protocoles de prélèvement sur le terrain se heurtent à certaines difficultés posées à la fois par les techniques d’échantillonnage — parfois complexes — requises par les analystes et par les contingences logistiques, structurelles et financières de la fouille. L’évolution permanente des méthodes et les nouvelles techniques d’analyse (e.g. phytolithes, isotopes, analyses chimiques) viennent ajouter un niveau de complexité supplémentaire.
Cette école permet de répondre à des besoins concrets et de déboucher sur une meilleure interaction entre tous les acteurs de la recherche « archéologique ». Elle est pensée comme une interface entre les acteurs d’une même communauté scientifique qui ne disposent pas toujours des dernières connaissances, des moyens ou des temps d’échanges nécessaires à la définition de problématiques communes autour de la fouille et à leur mise en œuvre par rapport aux exigences du terrain.