18 mars 2013

Détection des structures et des dynamiques spatio-morphologiques par analyse d’image : la morphologie mathématique

Atelier du réseau ISA

Organisation : Réseau ISA, UMR 7264 CEPAM, UMR 7300 ESPACE
Intervenants : Christine Voiron, Pascale Saint-Amand, Johanna Fusco (UMR 7300 ESPACE)
Contact : frederique.bertoncello@cepam.cnrs.fr

Cet atelier, organisé en partenariat par le réseau ISA, l’UMR 7264 – CEPAM et l’UMR 7300 – ESPACE, a pour objectif de diffuser la connaissance d’une méthode d’analyse spatiale et d’analyse d’image encore peu usitée en archéologie, la morphologie mathématique, afin d’en mesurer les potentialités pour les applications archéologiques. Développée en 1965 par G. Matheron et J. Serra à l’Ecole des Mines de Paris, la morphologie mathématique est utilisée dans de nombreux domaines, dont la géographie depuis une vingtaine d’années (Voiron-Canicio 1995).

Contrairement aux techniques d’analyse d’images couramment utilisées en télédétection, la morphologie mathématique n’a pas pour objectif de repérer des objets à partir de formes visibles, mais permet de détecter des structures spatiales et d’en comprendre l’organisation et la dynamique. Il s’agit donc d’une méthode d’analyse spatiale permettant, à partir d’objets localisés sur une image, de mettre en évidence leur structure et leurs relations. Davantage qu’aux photographies aériennes et aux images satellitaires, l’analyse spatiale à partir de la morphologie mathématique s’applique aux cartes, y compris celles issues des Systèmes d’Information Géographique. Elle a en outre le grand intérêt de pouvoir traiter n’importe quel tableau de données spatialisées, dès lors qu’il est converti en image en traduisant l’information qu’il renferme en niveaux de gris. Les traitements consistent en une série de transformations de l’image permettant de mettre en évidence des formes ou des structures spatiales caractéristiques.

Les utilisations potentielles en archéologie sont multiples : basées sur les notions de distance et de connexité, les analyses permettent de caractériser la distribution d’un semis d’objets archéologiques – qu’il s’agisse d’établissements, de sépultures, d’édifices ou d’artefacts -, de mettre en évidence des zonages, des polarisations, des réseaux, de repérer des centralités spatiales et des orientations préférentielles, etc. Complémentaire des méthodes d’analyse spatiale basées sur des outils statistiques ou géostatistiques, la morphologie mathématique est une méthode qu’il nous paraît important d’introduire au sein de la communauté ISA et au-delà pour envisager de nouveaux modes de traitement et d’analyse des données archéologiques.
Dans cette optique, l’atelier des 18-21 mars 2013 a pour objectif de présenter les concepts, méthodes et outils de la morphologie mathématique en se basant sur des exemples d’applications géographiques et de discuter des conditions et enjeux de leur transfert vers l’archéologie.

18 mars 201321 mars 2013
CEPAM

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