Porteurs : Antonin Tomasso (CNRS, CEPAM, UMR 7264), Guillaume Porraz (CNRS, LAMPEA, UMR 7269), Louise Purdue (CNRS, CEPAM, UMR 7264)
Partenaires : CEPAM, LAMPEA, TracéoLab, Université de Liège ; Commune de Comps-sur-Artuby, Commune de Trigance, Parc Naturel Régional du Verdon, Service Départemental d’Archéologie du Var
Types de financement : Ministère de la Culture SRA PACA, Université de Liège, UCA, CNRS
Durée (année de début + année de fin) : 2013-
Site internet : https://www.facebook.com/PrehistoireJabron/
La moyenne vallée du Jabron, entre le hameau de Jabron (Comps-sur-Artuby) et le village de Trigance, forme une petite plaine alluviale qui dénote dans un paysage de gorges profondément incisées et de versants abrupts. Cette vallée constitue un écrin singulier qui a permis la préservations de sédiments depuis au moins 50 000 ans. Dans ces sédiments, les archives environnementales (botanique, faune…) et archéologiques témoignent des évolutions environnementales et des occupations humaines depuis le Paléolithique jusqu’à aujourd’hui (Purdue et al., 2021).
Un vaste programme pluridisciplinaire associant des prospections et études géomorphologiques et des fouilles archéologiques a pour objectif d’exploiter ces données inédites pour mieux comprendre l’implantation humaine et son évolution dans les premiers reliefs alpins du Sud-Est de la France depuis la dernière période glaciaire.
Plusieurs sites ont fait l’objets de sondages et de fouille depuis 2013 : la Baume de Monthiver à Comps-sur-Artuby (Paléolithique supérieur et Mésolithique), le Moulin-Neuf et les Condamines à Trigance (Néolithique et Antiquité), la Baume Rouyer au Bourguet (Néolithique), Sainte-Pétronille à Bargème (Paléolithique moyen) et Les Prés de Laure à Comps-sur-Artuby (Paléolithique moyen et supérieur). Le site des Prés de Laure en particulier a livré une séquence d’occupations remontant au moins à – 45 000 ans et s’étalant jusque vers – 15 000 ans. Les niveaux étudiés à ce jour concernent en particulier la période comprise entre -27 000 et -23 000 ans, soit la période précédent immédiatement le dernier maximum glaciaire. Ce site se caractérise en particulier par une excellente préservation spatiale et stratigraphique qui autorise une étude à l’échelle évènementielle. Il a livré la plus ancienne arme composite os-silex conservée connue à ce jour (Tomasso et al., 2018).