Réseaux aristocratiques et pouvoir territorial, de l’Antiquité à l’époque moderne

Porteurs : Marie-Jeanne OURIACHI (UniCA, CEPAM-UMR7264), Valérie PIETRI (UniCA, , URMIS –UMR 8245). Projet soutenu par la MSHS-SE (inscrit dans l’axe 4 : Territoires : construction, usages, pouvoir).

(2020 – en cours)

Participants :

  • BERTONCELLO Frédérique (CEPAM – UMR 7264)
  • COSANDEY Fanny (CRH –UMR 8558, CNRS-EHESS)
  • GASPERONI Michaël (Centre Roland Mousnier UMR 8596)
  • HADDAD Elie (CRH –UMR 8558, CNRS-EHESS)
  • HURLET Frédéric (Université Paris Nanterre, ARSCAN –UMR 7041).
  • SCHNEIDER Laurent (EHESS, UMR 5648 CIHAM).

Linteau portant les noms de Q. Pompeius et de son épouse Domitia (CIL, XII, 208), Musée Henri Prades, Lattes, (cliché M.-J. Ouriachi).

Fruit d’une réflexion commune conduite par des enseignants-chercheurs et chercheurs historiens et archéologues des époques antique, médiévale et moderne de l’Université Côte d’Azur (UMR CEPAM et URMIS) et de leurs partenaires (ARSCAN, CIHAM, CRH, Centre Roland Mousnier), ce projet place au cœur de ses préoccupations le rapport que les détenteurs du pouvoir entretiennent avec le territoire et la manière dont ce pouvoir imprime sa marque sur le territoire, voire le façonne.

Il ne s’agit pas d’analyser la manière dont les détenteurs du pouvoir exercent celui-ci, mais plutôt d’en saisir les manifestations dans un ensemble territorial donné, à la fois dans leur dimension tangible/concrète (château, villa, lieux d’exécution, bornes etc.) et dans leur dimension immatérielle (anthroponymie, toponymie, etc.). Ces éléments permettent d’aborder la notion de territorialisation à partir d’une réflexion sur les « marqueurs spatiaux » qui peuvent à la fois renvoyer à la question de la présence du pouvoir (les lieux de pouvoir), à la question de l’étendue du pouvoir (bornes et limites) et à la question du rapport au temps, à la dimension mémorielle du pouvoir (les monuments). La projection du pouvoir sur l’espace peut également revêtir diverses formes, que ce soit une organisation en réseaux polarisés (pouvoir central et relais locaux) ou le recours à l’itinérance comme mode de gouvernement. Ces diverses formes de projection ne sont d’ailleurs pas toujours exclusives et peuvent se juxtaposer ou se succéder selon des logiques qu’il s’agit d’éclairer. Enfin, le cadre chronologique retenu fournit un contexte homogène dans la mesure où ces périodes historiques sont marquées par une forte imbrication des pouvoirs (politique, économique, social, religieux, culturel) qui constitue un élément de complexité supplémentaire qu’il s’agira de prendre en considération.

Les chercheurs impliqués dans ce projet mobilisent et confrontent des sources variées : textuelles (y compris juridiques), archéologiques, planimétriques, et questionnent les limites, les silences des sources, leur degré de fiabilité.

Ils accordent une attention particulière au vocabulaire dont on fait usage : territorium, dominium, titres nobiliaires, etc., l’utilisation d’un vocabulaire ancien rétro-projeté pouvant constituer un piège qui empêche de penser le changement.

Enfin, ils placent au cœur de leur réflexion les échelles d’analyse et d’observation (temporelles et spatiales).

Manifestations scientifiques :

Ce projet a donné lieu à :

  • deux séminaires de travail (8-9 octobre 2020 et 9-10 septembre 2021)
  • un Colloque international : « Expressions territoriales du pouvoir, de l’Antiquité à l’époque moderne », qui s’est tenu à Nice du 21 au 23 juin 2023, en cours de publication. Programme détaillé à l’adresse suivante : https://pouvoir-territoire.sciencesconf.org/