Cahiers Ernest-Babelon n° 5
ISBN 2-71-05148-7
1994, 296 p.
Quels liens unissent circulation monétaire et usure des pièces de monnaie ? Quelle est l’influence de la nature de l’alliage monétaire ? Peut-on chiffrer à partir de l’usure des monnaies l’intensité de la circulation monétaire qui en est responsable ?
À ces questions toujours d’actualité, cet ouvrage apporte des réponses qui intéressent autant l’historien que le responsable de la conception d’une nouvelle pièce de monnaie. Comparant et critiquant l’essentiel des données dispersées dans la littérature, il met d’abord en évidence les lois phénoménologiques qui régissent le frai. Ensuite, il propose un nouveau modèle physique séparant clairement le rôle des différents facteurs liés à la pièce ou bien à la circulation monétaire. Ce modèle, fondé sur la primauté des processus abrasifs, mais tenant également compte de la corrosion, est validé par confrontation avec l’ensemble des données expérimentales (monnaies extraites de circulations monétaires ou bien monnaies usées en laboratoire). On dispose alors d’une méthode plus sûre pour interpréter l’évolution du poids d’une monnaie en fonction de la durée de sa circulation. On peut chiffrer objectivement l’intensité d’une circulation monétaire, et donc, effectuer des comparaisons. Des exemples sont pris dans les circulations monétaires anglaises et françaises du XIXe siècle, ainsi que dans diverses circulations anciennes (trésors de Meydancikkale et de Garonne).