Vers une anthropologie des catastrophes

Couv9JAV2-2.jpg Les catastrophes, ou événements perçus ou nommés comme tels, sont
aujourd’hui un objet d’étude en sciences humaines et sociales. Pour autant,
le sujet est loin d’être épuisé, ne serait-ce que parce que la catastrophe
englobe, à la fois, des facteurs déclenchants, tels que les phénomènes naturels,
les agents biologiques, les conditions politico-économiques, etc., et les
conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
La notion de catastrophe demeure pour le moins complexe. Perçue au
travers d’un double prisme, celui des contemporains qui ont à la subir
et celui des historiens qui ont à la dire, elle varie non seulement selon les
époques, mais aussi en fonction de l’aléa, du risque accepté et du degré
de vulnérabilité des populations. Elle varie aussi selon les capacités de résilience
qu’autorise le modèle socio-économique et en fonction du degré d’entraide
collective ou institutionnelle qui peut être mis en place.
Conformément à l’esprit des Journées anthropologiques de Valbonne, un
espace de discussion et d’échanges a été offert aux chercheurs autour de
ce thème. Si les historiens se sont intéressés depuis longtemps aux textes
relatant des catastrophes, les archéologues et les anthropologues en ont,
de leur côté, une vision quelque peu déformée ; les observations et les artefacts
archéologiques révèlent les conséquences d’un événement traumatique,
sans toujours laisser entrevoir ses causes réelles.
Jusqu’à présent, rares avaient été les confrontations entre les différents
acteurs de ces recherches. Aux côtés des anthropologues, des archéologues
et des historiens, se sont regroupés des philosophes, sociologues, médecins légistes, géographes, démographes…
Cet ouvrage résulte d’un exceptionnel moment de partages et de réflexions collectives.
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