Ras al Khaimah

Etude de l’origine, des mutations et des dynamiques des oasis de Ras al Khaimah, UAE

Où : Emirat de Ras al Khaimah, Emirats Arabes Unis
Chrono: 5 derniers millénaires ( Age du Bronze à aujourd’hui)
Porteurs : Louise Purdue
Partenaires (avec liens vers leur site web respectif) : CNRS et Department of Museums and Antiquities, Ras al Khaimah
Site internet : http://www.cepam.cnrs.fr/oasiwat/project-presentation/

L’Emirat de Ras el Khaimah a livré l’un des enregistrements archéologiques les plus complets du Sud-Est de la péninsule arabique. En effet, l’ensemble des principaux horizons culturels depuis le Néolithique a été mis au jour sur son territoire (de Cardi et al., 1994 ; Kennet, 2012, Vogt et al., 1978). Cette continuité temporelle est certainement à mettre en lien, au moins partiellement, avec l’hospitalité naturelle de la région. Ras el Khaimah est effectivement situé à l’interface des dunes du Rub al Khali, des côtes du Golfe Persique et des montagnes calcaires de la partie nord de la chaine des Hajar. La pluralité des micro-environnements créés par la rencontre de ces trois domaines semble offrir un terrain privilégié pour l’occupation humaine (Kennet, 2012). La proximité de la côte et de ses lagons permet pêche et production perlière et favorise les échanges inter-régionaux. Le large aquifère, alimenté par les nombreux wadis qui incisent les reliefs calcaires, fournit des sols alluviaux fertiles, appropriés à la culture des palmiers dattiers comme à celle des légumes et céréales. La grande majorité du territoire de Ras el Khaimah est donc particulièrement adaptée à l’implantation d’oasis. Toutefois, l’histoire de ces entités reste peu connue, les nombreux vestiges mis au jour étant rarement connectés aux activités agricoles. Pourtant, la valeur agraire de ce territoire est connue depuis longtemps des archéologues (Kennet, 2002 ; Velde, 2012).