L’opération de fouilles s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat menée depuis 2014 au sein du Cepam (CNRS, UMR 7264, Université Côte d’Azur) et a permis de renouveler les connaissances sur l’occupation du château.
Si la fouille ne fournit aucune information singulière sur la chronologie de fondation de l’enceinte et plus largement du site castral qui s’insère pleinement dans le réseau des castra qui jalonnent le bassin-versant de l’Eyrieux dès le XIe siècle, elle a permis de revoir la chronologie de désertion du site. En effet, l’abandon d’une partie des fortifications durant le bas Moyen Âge traduirait un changement dans les dynamiques spatiales à l’œuvre à Chalencon au Moyen Âge : le pôle dominant semble être le bourg ecclésial, carrefour économique et commercial, doté par les comtes de Valentinois d’une cour de justice importante. La ruine du château au début de l’époque moderne participe également de cette évolution des dynamiques spatiales au profit du bourg ecclésial.
Le château et le bourg ecclésial de Chalencon constituent donc des nuances et écarts aux modèles de développement et d’abandon castraux traditionnels qui éclairent d’un jour nouveau la problématique des dynamiques spatiales et de peuplement à la fin du Moyen Âge.