Isabelle Séguy

Chercheure, Ined

Paléodémographie – approches démographiques à partir de données matérielles Mots-clés : paléodémographie, populations inhumées, mortalité, crises démographiques,  climat-famines-épidémies, catastrophes, mortalité périnatale, non-sépulture Isabelle SÉGUY, Archéologue (PhD) et historienne-démographe, est chercheure à l'Institut national d’études démographiques (INED), Unité "Population et Histoire", et chercheure-associée au Cepam, Université de Nice, CNRS, UMR 7264 CEPAM (Cultures et Cultures et Environnements - Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge), équipe Dynapp. Elle travaille également en collaboration avec le CRAHAM (Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales), Université de Caen, CNRS, UMR 6273, service de Paléoanthropologie. Elle étudie les comportements démographiques des populations françaises dans temps long, de l’Antiquité à l’Époque moderne, à partir de sources écrites (démographie historiques) ou matérielles (paléodémographie). Elle s'intéresse aux facteurs déterminant la dynamique des populations préindustrielles qui sont fortement dépendantes de leur environnement naturel, sanitaire, technique et social. Ses recherches récentes portent sur la santé et la mortalité des populations historiques, sur les épidémies (notamment la peste) et les crises de subsistance en relation avec les micro-variations climatiques et l’environnement naturel, sur les comportements sociaux ayant une incidence sur la mesure des phénomènes démographiques, tels que la mortalité périnatale, par exemple. Elle s'est intéressée, dès la fin des des années 1980, à la question la mortalité des tout premiers jours, particulièrement élevée dans les populations peu médicalisées, à ses conséquences familiales et sociales, aux de rites et aux pratiques très particulières autour de la gestion funéraire de ces petits cadavres. Depuis 2011, ce thème de recherche bénéficie de la collaboration d'Isabelle Rodet-Belabi, et l'approche pluridisciplinaire qui en résulte a permis de mettre en évidence, à travers l'association insolite de squelettes humains et de restes animaux en contexte de dépotoir, le refus de tout geste funéraire. À coté des sépultures a-typiques qui se rencontrent en contexte funéraire, nous avons développé la notion de "non-sépulture". Un autre axe important de ses travaux concerne la démographique des populations inhumées, avec  la mise au point de méthodes et d'outils fiables. Elle a ainsi établi, en collaboration avec Arnaud Bringé (Ined), des modèles de mortalité spécifiques aux populations préindustrielles, dont une partie a été adaptée aux données paléodémographiques. Elle a travaillé avec Luc Buchet, Arnaud Bringé, Daniel Courgeau et Henri Caussinus, à affiner les méthodes d'estimation de l'âge au décès à partir d'indicateurs biologiques, et contribué à la mise en place d'une méthode d’estimation bayésienne qui permet d'estimer sans biais la structure par âge d'une population adulte inhumée. Elle est l'auteure de nombreux articles et chapitres d'ouvrages. Elle a notamment publié avec Luc Buchet et la collaboration de Daniel Courgeau et Henri Caussinus un Manuel de paléodémographie (Paris, Ined, 2011), également traduit en anglais (chez Springer, 2013). Elle anime depuis 2011 un séminaire bimestriel, "Autour des populations du passé", qui est l'occasion d'échanges croisés, interdisciplinaires et diachroniques, sur une thématique prédéfinie.

tél : 04 89 15 24 26

Extrait de la production scientifique (HAL)

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