Archéozoologie

Les restes d’animaux trouvés en contexte archéologique sous forme d’ossements ou de coquille fournissent des informations directes sur l’exploitation des ressources animales, sauvages ou domestiques, sur les pratiques alimentaires ou économiques associées, et sur l’évolution du milieu et des relations des sociétés humaines vis-à-vis de celui-ci. L’étude de ces biorestes passe par l’anatomie comparée pour leur identification, et par l’examen macroscopique et microscopique des modifications qu’ils ont subies sous l’action de l’homme (techniques de boucherie, modes de consommation) ou celle d’agents naturels. Des approches diverses, parfois adossées à des outils de pointe (morphométrie géométrique, cémentochronologie, analyses isotopiques), permettent d’obtenir des données biologiques sur les animaux (âge, sexe, taille, alimentation, etc.) et des données démographiques et socio-économiques qui nous renseignent sur les stratégies de chasse, les modalités de gestion des troupeaux, la mobilité des animaux et des hommes. L’étude de certains groupes taxonomiques requiert des compétences particulières, comme celles développées dans l’équipe GReNES pour les micromammifères et les oiseaux. Les régions étudiées sont principalement la Méditerranée occidentale et le Proche-Orient, depuis le Paléolithique moyen jusqu’à la période Moderne, avec également des terrains en Afrique de l’Est.