Enquête historique sur les sociétés humaines de la Préhistoire à nos jours
Dès la préhistoire, les sociétés humaines se sont implantées dans des milieux propices, aux ressources disponibles et variées, souvent dans les vallées et en bordure des cours d’eau comme dans le cas du site des Prés de Laure (Comps-sur-Artuby, Var). Dès lors, elles ont exploité leur environnement, l’ont modifié, tout en subissant ses changements et ses évolutions naturelles. Ces interactions constantes entre l’homme, ses pratiques et le milieu dans lequel il a évolué peuvent se lire dans le paysage et ses reliefs, héritages complexes de ces dynamiques. Une véritable enquête historique peut alors être menée : Quels sont les conditions naturelles et les paysages qui ont favorisé l’implantation humaine ? Comment retrouver les traces de ces occupations ? Et à l’opposé comment expliquer leur absence ? Enfin, pour les périodes historiques, comment les sociétés humaines ont-elles modifié ce paysage ?
Une approche géographique et archéologique
Pour cela, le paysage et ses reliefs doivent être analysés comme un système, en intégrant l’étude de tous les éléments qui les composent et interagissent entre eux de façon dynamique et sur le temps long, comme le climat, le régime des crues ou l’évolution de la végétation. Cette approche géographique et archéologique est clé pour mieux comprendre le développement des sociétés humaines. Au cours de cette conférence, nous nous attarderons en particulier sur la moyenne vallée du Jabron, plaine alluviale récemment découverte et révélée pour son riche patrimoine préhistorique.
Le site : les Près de Laure, à Comps-sur-Artuby
Le site « les Prés de Laure » est un gisement pluristratifié de plein air situé dans la vallée du Jabron en moyenne montagne, à 750 m d’altitude. Implanté sur une ancienne terrasse alluviale, il livre plusieurs niveaux d’occupation datés du Paléolithique supérieur.
La conférencière : Louise Purdue
Louise Purdue est chargée de Recherche au Opens external link in new windowCNRS au laboratoire du Opens external link in new windowCEPAM. Elle est géoarchéologue Spécialiste des formations superficielles du Quaternaire, elle s’intéresse plus précisément à la question de la gestion de l’eau et de son impact sur les sociétés des 4 derniers millénaires. Ses travaux la conduisent à explorer les cités mayas du Guatemala ou encore les toutes premières oasis de la péninsule arabique. Elle codirige les fouilles aux Prés-de-Laure ; elle tente d’expliquer la dynamique des crues et des érosions qui ont formé la moyenne vallée du Jabron et préservé les occupations préhistoriques.
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