Loin de la fable, qui donne une parole humaine aux animaux, ce colloque souhaite « aller au-devant de leur silence et tenter d’identifier ce qui s’y dit » (Jean-Christophe Bailly). Le portrait de l’animal, la représentation de la bête pour ce qu’elle est, constitue une manière d’accepter l’autre et de s’accepter soi en tant que membre d’une communauté élargie à l’ensemble des êtres vivants.

Etre soi face à l’animal dans une relation compréhensive, sans vouloir maîtriser la destinée animale pour l’intégrer à la destinée humaine, sans transformer ses contours à des fins symboliques, est l’une des options possibles de la représentation animale. L’homme dans son histoire y a quelquefois trouvé l’une des alternatives de son « être dans le monde », et cette position d’observateur bienveillant est actuellement de plus en plus adoptée dans les champs de recherche des sciences humaines.

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