RursuSpicae n° 8 :

L’entomologie savante / Scholarly entomology

Deadline for submission : 1 October 2022

Fourmi – intaille sur jaspe vert. Cabinet des Médailles ; Paris, Bibliothèque Nationale de France, collection de Clercq, n° 3497 ; © Serge Oubokhoff, BnF

English version :

Even before the invention of the microscope, which was decisive in their case, insects and other arthropods received attention and vigilance in the philosophico-scientific literature, sometimes in a remarkable way. While ancient and medieval medical works reduced them almost to the status of pests, Aristotle examined their modes of generation, their metamorphoses, the diet and social behavior of some of them and tried to understand their anatomical coherence and to limit their disparity. For « in absolutely all animals there is something natural, that is to say, beautiful » (Aristotle, PA645a22-3). Four centuries later, Pliny in his Natural History, devoted an entire book (11) to them, on the basis of Greek works. The insecta, minutae or vermes, underserved by their size and their apparent uselessness or harmfulness, seem to be a poor world, reduced to a few leading genera, which symbolism regularly « pins down », from the biblical or Homeric epics to the bestiaries and commentaries of the Physiologus tradition. The encyclopedists of the « Golden Age » (1180-1260) seem to have renewed an extensive interest in nature, including insects. They sometimes catalogue and scrutinize them with a new attention. Through both the knowledge and the uses to which they give rise and develop, this issue intends to focus on the humble and the lowly of ancient and medieval fauna.

Contributions for this issue sent to the editorial staff of RursuSpicae will be peer-reviewed.

Version française :

Même avant l’invention, décisive à leur égard, du microscope, les insectes et autres arthropodes ont fait l’objet d’une attention et d’une vigilance parfois remarquables dans la littérature philosophico-scientifique. Si les œuvres médicales antiques et médiévales les réduisaient quasiment au statut de nuisibles, Aristote se penche sur leurs modes de génération, leurs métamorphoses, le régime et le comportement social de certains d’entre eux et tente de concevoir leur cohérence anatomique et de limiter leur disparate. Car « chez absolument tous les animaux il y a quelque chose de naturel, c’est-à-dire de beau » (Aristote, PA 645a22-3). Pline, quatre siècles plus tard, sur la base des travaux grecs, leur consacre un livre entier (11) de son Histoire naturelle. Les insecta, minutae ou vermes, desservis par leur taille et leur apparente inutilité ou nocivité, semblent un monde pauvre et réduit à quelques genres vedettes, que la symbolique « épingle » régulièrement, depuis les épopées bibliques ou homériques jusqu’aux bestiaires et commentaires de la tradition du Physiologus. Les encyclopédistes du « siècle d’or » (1180-1260) semblent renouer avec un intérêt extensif pour la nature incluant les insectes qu’ils cataloguent et scrutent parfois avec une attention nouvelle. Ce numéro entend mettre l’accent sur les humbles et les sans grades de la faune antique et médiévale, à travers à la fois les savoirs et les usages auxquels ils donnent lieu et développement.

Les contributions pour ce numéro thématique envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.

Source :

Version française : https://journals.openedition.org/rursuspicae/1648

English version : https://journals.openedition.org/rursuspicae/1653

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