Direction : Auréade Henry
Contact : aureade.henry@cepam.cnrs.fr
Interactions au sein du laboratoire (co-encadrement potentiel) : Claire Delhon (anthracologie/phytolithes), Arnaud Mazuy (chimie, préparation phytolithes), Pauline Garberi (calcul scientifique)
Mots-clés : Premier Mésolithique, moyenne montagne, végétation, usages des plantes, archéobotanique, sud de la France.

Le début de l’Holocène est une période charnière durant laquelle le paysage végétal s’est profondément modifié, donnant lieu au développement des écosystèmes forestiers, transformant ainsi le cadre de vie des derniers chasseurs-cueilleurs européens. Notre vision des interactions entre les groupes mésolithiques et le monde végétal est encore relativement floue et biaisée, notamment du fait de la disparition de la plupart des vestiges d’origine organique. Certains écofacts, plus résistants à travers le temps, nous permettent toutefois d’aborder la question de la place des plantes. L’analyse des charbons de bois présents dans les sédiments (anthracologie), permet par exemple d’identifier les formations végétales locales ainsi que les pratiques de la collecte du bois de feu. D’autres marqueurs, moins systématiquement étudiés dans ces contextes chrono-culturels, sont les phytolithes, particules d’opale de silice produites dans certaines cellules végétales, qui permettent de détecter l’apport de plantes sur les sites, ainsi que d’identifier de potentielles aires d’activités en lien avec leur traitement.
La Grande Rivoire, abri sous roche multi-stratifié fouillé pendant plus de deux décennies, a livré des occupations s’étalant sur une grande partie de l’Holocène. Les niveaux sauveterriens, datés d’il y a environ 10k années, livrent encore à ce jour une grande quantité de matériel (lithique, osseux, archéobotanique) en lien avec des structures de combustion bien préservées.
L’objectif du master serait d’obtenir de premières données contribuant à préciser la physionomie du couvert végétal et/ou les pratiques liées à l’utilisation des plantes au Mésolithique. Une approche comparative pourra être menée sur les assemblages floristiques de l’abri en fonction des zones fouillées, des contextes chrono-culturels et/ou des méthodes de récupération des restes.
Activités envisagées – recherches bibliographiques, formation à l’anthracologie et/ou aux phytolithes, outils statistiques. Stage de fouilles à la Grande Rivoire possible.
Pré-requis : intérêt pour l’archéobotanique et les développements méthodologiques
Liens vers vidéos sur la Grande Rivoire :
https://www.youtube.com/watch?v=UYROk3a4Yhw
https://www.youtube.com/watch?v=jIR-vDzEavE