Pronoia (page en français uniquement)

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L’objectif est la construction d’un projet dont le financement principal proviendrait de l’Agence Nationale de Recherche (ANR).
La philosophie du projet Pronoia est d’examiner, à travers des études de cas, comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico‐puniques, grecs, étrusques et romains.
Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat, et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio‐culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine, ainsi que les discours sur la relation entre l’homme et le milieu, au sens où l’entendent les épicuriens, les stoïciens (la Prónoia ou « dessein », dans une vision téléologique de la nature), ou les influences hippocratiques sur les théories de la localisation[[<1> C.‐J. Glacken, Histoire de la pensée géographique. 1. L’Antiquité. Éditions du C.T.H.S., Paris, 2000.]] . Dans cette vision téléologique, le choix de l’emplacement, la position (thésis) et les caractéristiques d’un lieu, conditionnent le « destin » (le développement) d’une ville[[<2> F. Prontera, Los marcos geográficos de la ciudad Griega en la reflexión antigua, in A. Pérez Jiménez, G. Cruz Andreotti (eds.), De la Aldea al Burgo. La ciudad como estructura urbana y política en el Mediterráneo. Ediciones Clásicas & Charta Antiqua, Madrid‐Málaga, 2003, p. 13‐26.]] : « ἰδιότητα καὶ τὴν εὐφυΐαν τοῦ τόπου » dit Polybe à propos de Byzance[[<3> Polybe, Histoires, IV, 38, 11.]].
À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types
d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la l’expansion méditerranéenne phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation.
On examinera également quels critères de choix apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

Consulter le programme des prochaines rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes

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L’objectif est la construction d’un projet dont le financement principal proviendrait de l’Agence Nationale de Recherche (ANR).
La philosophie du projet Pronoia est d’examiner, à travers des études de cas, comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico‐puniques, grecs, étrusques et romains.
Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat, et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio‐culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine, ainsi que les discours sur la relation entre l’homme et le milieu, au sens où l’entendent les épicuriens, les stoïciens (la Prónoia ou « dessein », dans une vision téléologique de la nature), ou les influences hippocratiques sur les théories de la localisation[[<1> C.‐J. Glacken, Histoire de la pensée géographique. 1. L’Antiquité. Éditions du C.T.H.S., Paris, 2000.]] . Dans cette vision téléologique, le choix de l’emplacement, la position (thésis) et les caractéristiques d’un lieu, conditionnent le « destin » (le développement) d’une ville[[<2> F. Prontera, Los marcos geográficos de la ciudad Griega en la reflexión antigua, in A. Pérez Jiménez, G. Cruz Andreotti (eds.), De la Aldea al Burgo. La ciudad como estructura urbana y política en el Mediterráneo. Ediciones Clásicas & Charta Antiqua, Madrid‐Málaga, 2003, p. 13‐26.]] : « ἰδιότητα καὶ τὴν εὐφυΐαν τοῦ τόπου » dit Polybe à propos de Byzance[[<3> Polybe, Histoires, IV, 38, 11.]].
À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types
d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la l’expansion méditerranéenne phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation.
On examinera également quels critères de choix apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

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L’objectif est la construction d’un projet dont le financement principal proviendrait de l’Agence Nationale de Recherche (ANR).
La philosophie du projet Pronoia est d’examiner, à travers des études de cas, comment les modes d’occupation et de gestion des sols s’adaptent, durant le 1er millénaire av. n. è. jusqu’au Moyen Âge, aux milieux géographiques particuliers que sont les espaces côtiers et à leurs ressources, particulièrement (mais pas seulement) en Méditerranée occidentale, dans les mondes indigènes, phénico‐puniques, grecs, étrusques et romains.
Cette problématique implique de porter une grande attention aux modes de peuplement en rapport avec le paysage littoral et le climat, et d’en évaluer les éventuels effets réciproques. Cette approche permet non seulement de proposer des restitutions de portions de côtes où les données humaines et les données des paléopaysages sont réunies (le plus souvent, pour la première fois), mais aussi de définir les variables physiques et socio‐culturelles qui ont pu conditionner l’occupation humaine, ainsi que les discours sur la relation entre l’homme et le milieu, au sens où l’entendent les épicuriens, les stoïciens (la Prónoia ou « dessein », dans une vision téléologique de la nature), ou les influences hippocratiques sur les théories de la localisation[[<1> C.‐J. Glacken, Histoire de la pensée géographique. 1. L’Antiquité. Éditions du C.T.H.S., Paris, 2000.]] . Dans cette vision téléologique, le choix de l’emplacement, la position (thésis) et les caractéristiques d’un lieu, conditionnent le « destin » (le développement) d’une ville[[<2> F. Prontera, Los marcos geográficos de la ciudad Griega en la reflexión antigua, in A. Pérez Jiménez, G. Cruz Andreotti (eds.), De la Aldea al Burgo. La ciudad como estructura urbana y política en el Mediterráneo. Ediciones Clásicas & Charta Antiqua, Madrid‐Málaga, 2003, p. 13‐26.]] : « ἰδιότητα καὶ τὴν εὐφυΐαν τοῦ τόπου » dit Polybe à propos de Byzance[[<3> Polybe, Histoires, IV, 38, 11.]].
À terme, le projet ambitionne d’élaborer un modèle spatial de l’occupation des zones d’interface terre/mer permettant d’appréhender les facteurs privilégiés par les implantations littorales. Il sera également attentif à décliner les différents types
d’occupation (emporion, ferme, atelier, villa, village, ville, port, etc) en rapport (ou non) avec l’exploitation des ressources maritimes. Les milieux de migration humaine (dans le cadre de la l’expansion méditerranéenne phénicienne et grecque, ou bien de la conquête romaine) seront des milieux propices à l’étude mais on les dépassera en vue d’élaborer un modèle global d’occupation.
On examinera également quels critères de choix apparaissent dans les sources littéraires antiques afin de savoir, à partir des données archéologiques, dans quelle mesure ces critères étaient mis en pratique lors de l’implantation d’un établissement.

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