Avifaune

Ossements de buse féroce (Buteo rufinus) trouvés sur le site de Mureybet (Syrie, 11e-10e millénaires avant notre ère). A) humérus, B) tibiotarse portant des traces de désarticulation, C) phalange postérieure. Clichés L. Gourichon.

L’étude des restes d’oiseaux en archéologie apporte des informations sur la diversité des ressources animales exploitées par l’homme. Les vestiges aviaires peuvent être fréquents dans certains contextes culturels où la chasse au gibier à plumes ou l’élevage de la volaille constituaient une activité de subsistance non négligeable voire déterminante. C’est le cas notamment chez les dernières sociétés de chasseurs-collecteurs au Proche-Orient, entre le 12e et le 10e millénaires avant notre ère, dont l’alimentation comprenait une large part d’oiseaux sauvages, principalement migrateurs et se déplaçant en grand nombre, comme les oies, les canards, les grues, etc. Les oiseaux font également de bons marqueurs biologiques de l’environnement en raison de leur faculté de se déplacer rapidement au gré des changements climatiques ou de la disponibilité des ressources en un lieu donné.

La remarquable diversité de ce groupe taxonomique et les difficultés à différencier ostéologiquement des espèces proches font de l’étude des restes aviaires une spécialité au sein de l’archéozoologie, au même titre que l’ichtyologie ou l’étude des micromammifères.